#InstantDiasporaBurkinabè : “Je veux consolider mes compétences pour mieux servir le Burkina”, Nathanael Gueswendé Bilgo

Ingénieur en Génie Électrique et Énergétique, Nathanael Gueswendé Bilgo, évolue en Côte d’Ivoire au sein de CFAO Infrastructure. Il allie expertise technique et vision entrepreneuriale pour promouvoir les énergies renouvelables. Il ambitionne de contribuer activement au développement énergétique de son pays, le Burkina Faso.

 Présentez-vous à nos lecteurs.

Je suis Nathanael Gueswendé Bilgo, ingénieur en Génie Électrique et Énergétique de l’Institut 2iE évoluant actuellement en Côte d’Ivoire. Je poursuis actuellement une spécialisation en Énergies Renouvelables, Technologies et Entrepreneuriat.

J’occupe le poste d’Ingénieur Projets au sein de CFAO Infrastructure.

Mon parcours combine expertise technique en ingénierie énergétique et vision entrepreneuriale, avec une orientation particulière vers les solutions d’énergies renouvelables et les technologies innovantes.

Depuis quand êtes-vous en Côte d’Ivoire ?

Je suis en Côte d’Ivoire depuis février 2024, donc 1 an et 5 mois.

Qu’est-ce qui vous y a amené ?

J’étais à une étape de mon parcours professionnel où je devais effectuer un stage de fin d’études pour l’obtention de mon diplôme d’Ingénieur. Ainsi, dans mes recherches d’opportunités, j’ai été retenu pour un stage de fin d’études au sein du groupe CFAO Infrastructure en Côte d’Ivoire. La décision n’a pas été évidente dès le début, mais la présence d’une partie de ma famille en Côte d’Ivoire et le fait que je connaissais déjà le pays ont naturellement facilité ma décision d’accepter cette opportunité professionnelle stratégique.

Quel est votre parcours académique et professionnel ?

Titulaire d’un Baccalauréat série D, j’ai intégré l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) où j’ai effectué un cursus de cinq années sanctionnées par un Diplôme d’Ingénieur en Génie Électrique et Énergétique, grade Master.

À l’issue de cette formation, j’ai rejoint le groupe CFAO Infrastructure dans un premier temps pour un stage de fin de cycle, comme mentionné précédemment. À l’issue de ce stage, les compétences développées m’ont permis d’être confirmé au poste d’Ingénieur Projets.

Conscient des enjeux complexes du secteur des énergies renouvelables et des constantes innovations dans le domaine, j’ai entrepris un Mastère Spécialisé en Énergies Renouvelables, Technologies et Entrepreneuriat, programme conjoint de l’École Polytechnique de Paris (l’X) et de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT-BOIGNY (INP-HB). Ce programme d’excellence forme les futurs leaders de la transition énergétique, avec une attention particulière portée au contexte africain, en conjuguant maîtrise technique avancée et vision entrepreneuriale dans un secteur en forte croissance.

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Ingénieur en Génie Électrique et Énergétique, Nathanael Gueswendé Bilgo, évolue en Côte d’Ivoire au sein de CFAO Infrastructure.

Pourquoi ce choix ? Quelles sont les tâches que vous y menez au quotidien ?

J’ai opté pour le génie électrique et énergétique dans l’objectif de générer un impact significatif en mettant mes compétences au service des populations les plus vulnérables et des industries, en développant des solutions d’électrification à coût optimisé et surtout respectueuses de l’environnement.

Mes missions quotidiennes s’articulent principalement autour de la gestion de projets et de la réalisation d’études d’ingénierie pour divers projets énergétiques.

Dans quelle structure travaillez-vous ? Présentez-nous brièvement la structure.

J’évolue actuellement au sein de CFAO Infrastructure Côte d’Ivoire qui a une présence dans 45 des 54 pays africains et plus de 22 100 collaborateurs. CFAO s’impose comme un acteur de référence dans les secteurs de la mobilité, de la santé, des biens de consommation, des infrastructures et de l’énergie.

Comment s’est passée l’intégration ? Y a-t-il eu des difficultés ?

J’avoue qu’initialement, l’intégration n’a pas été aussi évidente, car tout nouvel environnement nécessite un certain temps d’adaptation. Cependant, elle a été facilitée par la présence d’une partie de ma famille en Côte d’Ivoire et, grâce à l’hospitalité des Ivoiriens, j’ai réussi à m’intégrer assez rapidement.

Comme on aime à le dire, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso forment pratiquement un seul et même pays.

Il n’y a pas eu de difficultés majeures, mais le pays natal me manque très souvent.

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Nathanael Gueswendé Bilgo

Êtes-vous récemment revenu au pays ?

Oui, actuellement, je suis au pays pour mes vacances.

Avez-vous des projets au Burkina Faso ?

Je porte des ambitions concrètes pour le Burkina Faso, notamment à travers le partage de compétences techniques sur les réseaux énergétiques décentralisés et les installations photovoltaïques, contribuant ainsi à l’amélioration de l’accès à l’énergie sur l’ensemble du territoire.

Comment restez-vous en contact avec le pays ?

Je maintiens un contact quotidien avec ma famille et mes amis restés au pays et je ne rate pas une occasion de me faire envoyer quelques spécialités locales, notamment le fameux poulet flambé à l’ail et les mangues séchées.

Et lorsqu’une occasion spéciale se présente, je porte fréquemment des habits tissés par nos mamans afin de valoriser nos différents savoir-faire au-delà de nos frontières.

Le retour définitif au pays, est-ce pour maintenant ?

Pas dans l’immédiat, mais très bientôt, le temps de consolider mes compétences.

Quel regard faites-vous sur la situation actuelle du Burkina ?

Je pense que nous sommes sur la bonne trajectoire. Je perçois un éveil des consciences général et observe surtout une jeunesse mobilisée qui s’engage activement pour apporter des solutions concrètes aux défis nationaux.

Face à ce constat, je ne peux qu’affirmer que nous sommes sur une bonne voie.

Que pensez-vous des initiatives présidentielles, comme Faso Mêbo, le reverdissement du pays, l’offensive agricole… ?

Il s’agit d’initiatives remarquables qui, d’ailleurs, sont à saluer, auxquelles nous devons contribuer collectivement, tant dans leur développement que dans leur promotion, en valorisant particulièrement nos capacités de production locale.

Quels sont vos souhaits pour le Burkina ?

Je souhaite tout d’abord que la paix revienne dans notre cher pays et, par la suite, un développement durable pour le Burkina Faso. Dans le domaine énergétique, j’aspire à voir émerger des projets d’envergure pilotés par des compétences locales et surtout par des jeunes.

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Un conseil à l’endroit des jeunes qui veulent tenter l’aventure à l’étranger ?

Dans un monde globalisé, découvrir les pratiques d’ailleurs constitue une opportunité précieuse d’apprentissage et d’acquisition de connaissances que nous pouvons ensuite réinvestir dans le développement de notre pays.

Je recommande aux jeunes une réflexion approfondie avant toute expatriation, en s’assurant de la cohérence avec leurs objectifs personnels, et surtout de garder vivante la mémoire de leurs origines durant leur parcours à l’étranger. Notre mission demeure de contribuer à l’essor de notre bien-aimé Burkina Faso.

Interview réalisée en ligne par Diane SAWADOGO/ MoussoNews

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Un commentaire

  1. Très belle mise en lumière sur les compétences des jeunes Burkinabés.
    Les jeunes ont le désir et la volonté de participer vivement au développement de leur pays.
    Mettre en lumière ces jeunes permet non seulement une reconnaissance de leur travail mais aussi une mise en lumière de leur expertise.

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