« Le journalisme d’investigation n’est pas impossible pour les femmes », Rabiatou Simporé

Rabiatou Simporé, journaliste est l’une des figures féminines du journalisme d’investigation au Burkina Faso. Lauréate de nombreux prix sur le plan national, notamment celui de la meilleure femme journaliste, Rabiatou a su marquer les esprits avec ses écrits qui révèlent plusieurs tares de notre société. Au Burkina, de plus en plus de femmes dans les médias font leurs pas sur le terrain de l’investigation.

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Pratiquer le journalisme est avant tout un sacerdoce, faire l’investigation est un don de soi. Etre femme dans un milieu qui pendant longtemps était occupé par les hommes n’est pas une chose facile. Pour Rabiatou Simporé il n’est pas facile d’être femme journaliste encore moins femme journaliste d’investigation. « Aujourd’hui être femme journaliste n’est pas une chose aisée et être femme sur le terrain du journalisme d’investigation est encore très difficile », explique-t-elle.

Elle précise qu’il y a plusieurs préjugés qui empêchent les femmes de s’en sortir dans le milieu du journalisme en général et encore moins dans celui de l’investigation mais elle reste convaincue qu’avec de la volonté de plus en plus de femmes sont dans l’investigation. « Quand une femme décide de pratiquer cette forme de journalisme, elle le réussi parfaitement », indique-t-elle.

L’investigation, selon elle, est un genre journalistique et n’est pas un domaine précis comme la santé ou la culture. Le journalisme d’investigation a pour rôle de révéler ce qui est caché s’applique à tous les domaines que ce soit la culture, la santé, l’économie, le social, le sport. « Malheureusement les gens pensent que l’investigation ne s’applique qu’à la politique ou aux malversations financières », la jeune dame.

Le journalisme d’investigation est le journalisme par excellence et par essence

« Quand j’ai quitté l’école de journalisme, j’écrivais des comptes rendus, je faisais des interviews, les grands reportages et aujourd’hui je suis sur le terrain de l’investigation », indique Rabiatou. Et pour elle, tout journaliste doit chercher à grandir, à évoluer et à améliorer ses productions. Pour cela, le journalisme d’investigation est la forme de journalisme par excellence et par essence. Elle explique qu’aujourd’hui avec les réseaux sociaux, tout le monde est journaliste mais ce qui doit marquer la différence entre ces producteurs de contenus les journalistes professionnels c’est la plus valeurs donner à l’information traitée, c’est-à-dire la recherche poussée ou l’investigation qui sera fait.

Investigation et vie familiale

Concilier le journalisme d’investigation et sa vie familiale est très difficile mais pas impossible se convainc-t-elle. Pour y arriver, la femme doit savoir s’organiser et consacrer le temps nécessaire à sa famille. « Quand on est journaliste on n’a pratiquement pas de vie, c’est-à-dire qu’on est tout le temps dehors mais il faut savoir s’organiser. Ce n’est pas tout le temps que nous sommes dehors. Il faut faire le maximum pendant les temps libres pour la famille » dit-elle.

Elle ajoute qu’avant d’être journaliste d’investigation, elle est membre d’une famille et a une famille. Pour Rabi, la profession de journalisme a trop de contraintes, ce qui amènent les femmes à trouver le bon équilibre entre profession et vie familiale.

Rabiatou encourage les femmes journaliste à se lancer dans le journalisme d’investigation afin de pouvoir faire la différence et pour celles qui y sont. Elles les encouragent à persévérer et à donner le meilleur d’elles-mêmes. Elle a également marqué sa disponibilité à accompagner les plus jeunes sur le terrain de l’investigation.

Mireille Sandrine Bado/Mousso News

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