Leadership féminin : Women in Global Health se dévoile à la population bobolaise

L’association Women in Global Health Burkina Faso a organisé les 8 et 9 décembre, un atelier de présentation à Bobo-Dioulasso. Au cours de cette rencontre, l’association a décliné ses missions et solliciter d’adhésion des femmes bobolaises pour renforcer son réseau.

Développer le leadership féminin et renforcer l’égalité des sexes dans le secteur de la santé, tels sont les principaux objectifs de l’association Women in Global Health. Cette association a vu le jour aux États-Unis dans les années 2015. Elle ne concernait que les femmes anglophones. Au fil du temps, d’autres femmes ont souhaité que le mouvement s’étende aux pays francophones. Ce qui conduit à la création de Women in Global Health Burkina Faso en 2021.

Lors de cet atelier à Bobo-Dioulasso, la coordonnatrice de l’association au Burkina Faso, Dr Marie-Madeleine Rouamba, a indiqué que l’objectif principal de l’association est de promouvoir la participation et le leadership des femmes dans les prises de décision en matière de santé à l’échelle mondiale.

Selon elle, Women in Global Health Burkina Faso est un mouvement qui met l’accent sur la nécessité de créer un environnement inclusif et qui offre aux femmes des opportunités équitables d’accéder aux postes clés dans le secteur de la santé. L’association s’efforce de renforcer la visibilité et l’influence des femmes en soulignant leur rôle indispensable dans la définition des orientations et des politiques de santé. “Au Burkina Faso, on dénote seulement 25 % de professionnelles de la santé au niveau de la sphère décisionnelle alors qu’elles représentent plus de 70% de l’ensemble du personnel de la santé“, a laissé constater Dr Rouamba.

Cet atelier dit-elle, est l’occasion pour de nombreuses femmes travaillant dans le domaine de la santé à Bobo-Dioulasso de prendre conscience de l’importance de se réunir et de s’engager pour l’égalité des sexes dans leur secteur.

Pour la marraine de l’événement, l’ex-ministre de la santé, Claudine Lougué, cet atelier est d’une importance capitale. Selon elle, les femmes ne sont pas suffisamment impliquées dans les instances décisionnelles, surtout dans le secteur de la santé. “Quand j’ai été nommée ministre de la santé à l’époque, il y a beaucoup de personnes qui n’étaient pas d’accord avec cette décision. Beaucoup d’entre elles admettaient mal, le fait que ce département soit géré par une femme. C’est pour dire à quel point, il faut que les femmes se battent pour montrer qu’elles peuvent relever les défis qui se dressent à elles“, explique Pr Claudine Lougué. Elle appelle les femmes à adhérer massivement au mouvement Women in Global Health, afin de faire porter leurs voix au plus haut niveau.

Tout comme la marraine, Pr Claudine Lougué, la présidente du comité d’organisation de l’atelier, Dr Thérèse Kagoné a sollicité l’accompagnement des structures déconcentrées de la région des Hauts-Bassins, pour l’atteinte des objectifs de Women in Global Health. “Avec cette plateforme, nous allons non seulement pouvoir recenser des femmes, mais nous allons aussi coordonner nos énergies afin de pouvoir réveiller le leadership chez les sœurs qui ne sont pas encore actif“, affirme Dr Kagoné.

L’événement a suscité un intérêt considérable tant pour les femmes qui sont dans le domaine de la santé et même celles qui sont dans d’autres secteurs d’activités.

Pour celles qui souhaitent adhérer à l’association, Dr Rouamba les rassure que les conditions sont flexibles. Elle souligne par ailleurs qu’il faut prendre attache avec les premiers responsables de l’association.

Au cours de l’atelier, deux femmes leaders de Women in Global Health, exerçant à Bobo-Dioulasso ont été présentée à l’assemblée.

Selon les premiers responsables du mouvement, en rejoignant cette association, les femmes ont la possibilité de participer à la création d’un réseau solide et dynamique de professionnels de la santé qui partagent les mêmes objectifs. Women in Global Health Burkina Faso organise des programmes de mentorat pour soutenir le développement professionnel des femmes et les encourager à occuper des postes de responsabilité. En plus de cela, l’association organise fréquemment des campagnes de dépistage et de sensibilisation contre le cancer sein et celui du col de l’utérus.

En trois ans d’existence au Burkina Faso, l’association estime que le bilan est satisfaisant. À ce titre, elle précise que des partenariats ont pu être noués entre le mouvement et plusieurs autres structures telles que le ministère de la santé et bien d’autres organisations.

L’association Women in Global Health Burkina Faso ne compte pas s’arrêter de si bon chemin. Elle prévoit étendre son réseau et mobiliser le maximum de femmes leaders possible.

SLS/ Mousso News Bobo-Dioulasso