Un nouveau drame secoue la Mauritanie. Le lundi 2 juin 2025, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant l’Assemblée nationale à Nouakchott pour dénoncer le viol et le meurtre d’Hawa Traoré, une jeune femme de 18 ans, enceinte de deux mois. Son corps a été retrouvé sans vie dans la chambre d’un jeune homme avec qui elle entretenait une relation. Ce dernier est actuellement en fuite.
La mobilisation fait écho aux nombreuses manifestations récentes contre les féminicides dans le monde, comme celui de Teodora Marcu en Roumanie, qui a suscité une vague d’indignation internationale. À Nouakchott, les pancartes brandies par les manifestants dénonçaient « l’impunité », « la culture du silence » et « la lenteur de la justice ».
Les manifestants, majoritairement des femmes, mais aussi des activistes et des membres d’organisations de défense des droits humains, ont exprimé leur colère face à un système judiciaire jugé trop lent et inefficace.
Selon les premières informations, Hawa Traoré était âgée de 18 ans et enceinte de deux mois quand la police locale a retrouvé son corps sans vie dans la chambre d’un jeune homme avec qui elle entretenait une relation. Ce dernier a pris la fuite. « La lenteur des procédures de justice casse nos rêves et nos espoirs de justice », tranche une manifestante.
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Djeynaba Yeya Touré, présidente d’une ONG, active sur le terrain des droits des femmes, déplore l’assassinat d’une jeune fille, à peine sortie de l’adolescence. « Il apparait de plus en plus clairement, qu’en Mauritanie, l’humanité est sélective. J’ai envie aujourd’hui, de ne plus avoir d’humanité qu’au profit des personnes avec les lesquelles je partage des valeurs », s’indigne-t-elle.
Source : le 360 Afrique
Résumé de Diane SAWADOGO/ MoussoNews