Musée de Kolgondiéssé : Juliette Kongo valorise la culture de la cour royale et celle des femmes burkinabé

Pour conserver le patrimoine culturel, Juliette Kongo, a mis en place un musée sur le site de Kolgondiéssé situé à Ziniaré. Elle y expose des objets qui ont appartenu à ses mères, et grandes mères qui ont été épouses du Moogho Naaba Koom2.

Musée de Kolgondiéssé : Juliette Kongo valorise la culture de la cour royale et celle des femmes burkinabé 2

Des perles, des canaris, un puits, une case de fétiche, une calebasse, des pots, des objets de parure appartenant aux reines mères, aux princesses, un collier guérissant les maux de tête, un panier de funérailles de sa grande mère maternelle, un fagot de bois symbolisant le pardon, et le respect, dans certaines localités du territoire moaga …tels sont les objets culturels qu’on retrouve dans le musée de la femme de Juliette Kongo. Tous ces objets ont des valeurs culturelles dans la société mossi.

A l’entrée du musée, on y trouve le statut de la princesse Yennega. Elle est considérée comme l’ancêtre du musée. Avec sa lance à la main, elle change la position de cette lance en fonction de la situation de son royaume. Lorsque la lance est rabaissée, cela signifie la paix. Mais une fois levée, elle annonce la guerre.

Le père de Juliette Kongo, 3e fils du Moogho Naaba

Dans la cour du musée, Juliette Kongo a matérialisé son papa à travers un statut. Il a été le 3ème fils du Moogho Naaba.  Plus loin, devant la première maisonnette du musée, on y voit ‘’Weem Poko”, la benjamine du Moogho Naaba. Elle avait pour charge de gérer les médiations dans les royaumes, les familles, et entre les personnes…

À l’intérieur, sont exposés des bracelets, des aiguilles de tête, des couronnes, des matériels de production de beurre de karité, et de filature…des canaris de cuisine. « Une vraie femme doit pouvoir préparer avec douceur, et passion, d’où ces canaris. Elle doit être capable de cuisiner avec ces canaris sans les casser » explique Juliette Congo.

Il y’a aussi des chevillières qui ont été portées par les reines. Ces chevillières, leur permettent de marquer leur présence à un endroit précis pour éviter tout croisement.

De plus, dans ladite première cabine, on y voit le ‘’Benda” ou le casse-sexe qui est une tenue utilisée par les filles du défunt lors du décès et des funérailles dans la zone de Koupela. Ledit casse-sexe lui a été remis par une ancienne ministre de la culture. Outre, on y retrouve une grande calebasse, qui signifie la cohésion sociale, voir la force de la femme pour dire qu’une femme qui ne sait pas coudre une calebasse, ne peut pas gérer une famille.

Des canaris de conservation de repas du plus petit au plus grand

Au musée de Kolgondiéssé, Juliette Kongo a fait construire des cases. Dans l’une on y trouve des canaris de conservation de repas, et de vêtements. Ces canaris sont disposés l’un sur l’autre du plus grand au plus petit. « Si un voleur rentre pour voler, il faudra faire descendre tous les canaris avant de trouver ce qu’il cherche. Le temps qu’il fasse tout descendre, on viendra l’attraper. C’est pourquoi nos mamans les déposaient ainsi » a détaillé Juliette Kongo avec un petit rire.

Une deuxième case de peulh est faite pour rendre hommage à la tante de Juliette Kongo. L’une des dernières cases, est celle des fétiches en illustration.

Le musée de la femme de Kolgondiéssé est situé dans un village de Ziniaré qui est à 41 km de Ouagadougou. Il a été mis en place par Juliette Kongo depuis 2006. Princesse de la famille royale du Moogho Naaba, Juliette Kongo, montre l’organisation de la société moaga à travers son musée.

Annick HIEN/MoussoNews

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