Nigeria : Plus de 300 élèves et enseignants enlevés dans une école catholique

Au moins 315 élèves et enseignants d’un établissement catholique ont été enlevés vendredi dans l’État du Niger, au Nigeria. Ce rapt massif, le deuxième en une semaine, relance les inquiétudes sur la recrudescence des violences et de l’insécurité dans le nord du pays.

L’Association des chrétiens du Nigeria (CAN) a revu à la hausse le bilan initial de 227 disparus. Après un « exercice de vérification et un recensement final », l’organisation fait désormais état de 303 élèves et 12 enseignants enlevés à l’école catholique primaire et secondaire St. Mary de Papiri, dans la zone de gouvernement local d’Agwarra, dans l’État du Niger.

Selon Bulus Dauwa Yohanna, président de la CAN pour l’État du Niger, certains élèves ont réussi à s’échapper au moment de l’attaque. Les victimes kidnappées en pleine nuit seraient toutes des filles, a précisé Daniel Atori, porte-parole de la CAN.

Au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique et en proie à une insécurité persistante, les enlèvements de masse sont devenus fréquents depuis le rapt de près de 300 écolières à Chibok en 2014, perpétré par Boko Haram.

Les autorités de l’État du Niger n’ont pour l’instant fourni aucun bilan officiel, mais la police affirme avoir déployé des unités tactiques et des éléments militaires qui « ratissent les forêts » à la recherche des ravisseurs.

Cette attaque survient alors que 25 lycéennes avaient été enlevées quelques jours auparavant dans un internat de Maga, dans l’État voisin de Kebbi.

D’après une source onusienne, les élèves de St. Mary auraient été conduites dans la forêt de Birnin Gwari, dans l’État de Kaduna, zone d’activité de plusieurs gangs criminels liés au groupe djihadiste Ansaru.

L’identité exacte des ravisseurs reste inconnue à ce stade.

Le nord et le centre du Nigeria continuent d’être le théâtre d’attaques récurrentes menées par des groupes criminels, appelés « bandits » qui enlèvent contre rançon, pillent des villages et brûlent des habitations. Parallèlement, le pays endure depuis plus de seize ans une insurrection djihadiste meurtrière, responsable de 40 000 morts et plus de deux millions de déplacés selon l’ONU.

Source: RTS

Diane SAWADOGO/ MoussoNews