ONG Voix Des Femmes : Vers la mise en place d’un plan stratégique pour renforcer la lutte contre les violation des droits humains

L’ONG Voix Des Femmes réfléchis à la mise en place d’un plan stratégique pour mieux lutte contre les violences faites aux femmes. Mercredi 14 décembre 2022, elle a organisé une assemblée générale ordinaire au cours de laquelle les premiers responsables ont décliné les grandes orientations.

Dans l’optique de renouer avec les différents principes organisationnels, d’examiner le chemin parcouru en 2021 à travers la présentation des rapports physique et financier, d’adopter le nouveau plan stratégique 2023-2027 et d’examiner les nouvelles adhésions de personnels au sein de l’organisation, l’association Voix des Femmes a tenu une assemblée générale avec la participation de ses membres et  des membres de d’autres structures avec lesquelles elle cohabite.

Il convient de noter que l’AG devant se tenir chaque année a eu lieu pour la dernière fois avant celle-ci en 2020 à cause de la pandémie de la COVID 19. « En organisant cette Assemblée Générale, on répond à nos textes statutaires qui disent que normalement chaque année, nous devons nous retrouver en assemblée générale pour, si besoin, relire nos textes pour les conformer à nos actions de terrain, renouveler nos instances de décision et surtout faire le bilan physique et financier à tous les membres pour qu’on puisse voir ensemble les grandes réalisations qui on été faites, les grands défis auxquels nous avons été confrontés, et relever les perspectives que l’on peut envisager. Malheureusement nous avons connu un flottement parce que notre dernière AG datait de 2020 à cause de la crise sanitaire liée à la pandémie la COVID-19 avec toutes ses restrictions individuelles et collectives. Ce qui a également entravé l’organisation de nos 20 ans d’existence et entraîner la fermeture du centre», a rappellé Mariam Traoré/Lamizana, présidente de l’ONG.

Une ONG à l’écoute des femmes et des enfants victimes de VBGs

Voix de femmes est une organisation non gouvernementale qui a vu le jour le 6 Septembre 2000 et qui s’est fixée pour vision un monde où les droits des femmes et des enfants sont connus et respectés par tous. C’est un regroupement de femmes et d’hommes désireux d’apporter leurs contributions non seulement au bien-être des femmes et des enfants mais aussi au processus développement national. « Pour parvenir à notre vision, on se donne comme objectif d’apporter notre part contributive à l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables que sont les femmes et les enfants. C’est à partir de cette vision, de ces objectifs que nous développons des activités de terrain, des programmes d’actions, et des plans de travail », confie Madame Lamizana.

L’ONG Voix des Femmes travaille sur plusieurs thématiques qui sont entre autres les mutilations génitales féminines, le mariage d’enfant, les violences sur coups et blessures, la santé sexuelle et reproductive des femmes, des jeunes et adolescentes, la planification familiale et œuvre à la prise en charges des femmes et des enfants victimes de violences. « Nous avons des chargés de cas qui sont là pour gérer les situations de violence. Il y a le volet psycho-social qui est animé par un psychologue qui prend en charge toutes les conséquences psychologiques sur la vie des femmes et des enfants. Nous avons également une gynécologue qui assurent certains soins » ajoute Madame Lamizana. L’association mène beaucoup de sensibilisations pour contribuer à l’élimination des pratiques traditionnelles et réalise des projets pour l’amélioration du cadre de vie et des conditions de vie.

L’ONG est ouverte à toute personne désireuse d’apporter sa contribution aux objectifs de voix de femmes.

Les conditions d’adhésion sont entre autres de : présenter une demande d’adhésion, payer les frais d’adhésion à 5000f et les cotisations annuelles à 5000f.

« Seul on va vite mais ensemble on va loin» Madame Lamizana

Dans le but de travailler de façon efficace et d’avoir des résultats plus probants, Voix des Femmes a décidé de travailler en consortium avec d’autres associations nationales avec lesquelles elle partage une vision commune. « Nous avons des projets qu’on met en œuvre en consortium avec IPBF (Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme), l’Association des Femmes Juriste, dans le cadre du mariage d’enfants, il y en a beaucoup telles que l’association SOS et défis et l’association ADEP Pugsada, etc », informme-t-elle.

Entre défis et ambition

Pour la présidente, son challenge en tant que femme est le dépassement de soi pour prouver qu’au-delà du statut de femme on peut être une actrice active dans le processus de développement. Cependant l’ONG s’est lancée des défis à relever : celui de mobiliser des ressources et d’améliorer le cadre de travail et celui d’impliquer tout le monde dans la vie de l’organisation.

Malgré ces défis, l’ONG se donne pour ambition la mise en place d’une fondation. « J’estime qu’avec tout ce qu’on fait à travers le centre, à travers le relais sur le terrain, on a cette capacité d’agir en tant que fondation afin d’être plus utile parce l’association est très limitée aux regards de certaines contraintes. Avec la fondation il y a une vision plus large qui permet de mieux cerner les choses », foi de la président Mariam Lamizana.

CONGO Emmanuella Wend-Zoodo Heureuse/Stagiaire