Ouagadougou : Il y’a aussi du maïs bouilli

À Ouagadougou, le maïs ne se consomme pas seulement grillé. Avec l’arrivée des pluies, les vendeuses ambulantes proposent une autre variante tout aussi prisée : le maïs bouilli. Dans les marchés, les gares routières et même aux abords des grandes voies, des fillettes et jeunes femmes sillonnent les rues avec leurs bassines fumantes.

Dans la capitale, les habitudes alimentaires changent avec la saison. Après l’apparition du maïs tendre, les boules de maïs bouillis rejoignent la liste des grignotages populaires aux côtés des arachides bouillies. Le processus est simple mais efficace. Les épis, toujours enveloppés de leurs feuilles, sont plongés dans l’eau salée et cuits à feu doux.
Biba, une fillette d’à peine 12 ans rencontrée dans une gare routière, vend du maïs bouilli depuis deux semaines. « Les gens paient bien. Je peux faire trois tours dans la journée », dit-t-elle, son plateau d’épis sur la tête. Elle propose ses portions à 50 ou 100 F CFA, selon la taille de l’épi.
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Awa (nom d’emprunt), une autre vendeuse ambulante, souligne que la demande est forte surtout en fin de journée. « Les voyageurs et les travailleurs achètent beaucoup. C’est pratique et pas cher », affirme-t-elle tout en remettant de la monnaie à une cliente.

Au-delà de l’aspect culinaire, la vente de maïs bouilli est aussi une activité économique de survie. Souvent confiées à de jeunes filles, ces ventes quotidiennes contribuent au revenu familial. Si pour les consommateurs, il s’agit d’un simple encas, pour les vendeuses, chaque épi vendu représente une contribution importante au budget du foyer.
Annick HIEN/MoussoNews