Averse ou crachin, rien ne les arrête. Dans les marchés et au bord des routes, des femmes continuent de faire griller, frire et vendre, bien à l’abri sous un parasol ou une bâche improvisée. Pour elles, la pluie est un décor, pas un obstacle.
Pour beaucoup, la pluie n’est pas un frein. La pluie peut tout mouiller… sauf leur détermination.
Sous un grand parasol coloré à Klagondin, Zita (nom d’emprunt) manie ses louches avec précision. Le parfum des poissons grillés se mélange à celui des beignets, des patates et de l’aloco. Autour d’elle, l’eau s’infiltre dans les rigoles, mais elle reste imperturbable. « À moins que je ne sois malade ou vraiment contrainte, je sors faire mes grillades à tout moment, même sous la pluie », affirme-t-elle. Sa voix se mêle au crépitement de l’huile chaude.

Katherine, la discrète fidèle au poste
À quelques pas du rond-point de la Transition, Katherine, vendeuse de gâteaux salés, est elle aussi fidèle à son petit stand chaque matin. Son parasol la protège des gouttes. « La pluie ne m’empêche pas de faire les gâteaux. Quand ce n’est pas trop fort, je suis là », dit-elle timidement, tout en surveillant des gâteaux qui dort dans l’huile.
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Awa, l’optimiste de la saison pluvieuse
Pour Awa, vendeuse de patates frites depuis cinq ans, la pluie n’est pas un frein… c’est presque une aubaine. « Quand il pleut, les gens aiment rester chez eux, mais ceux qui sortent cherchent quelque chose de chaud à manger. Moi, je vends encore plus vite », explique-t-elle, les mains pleines de patates coupées. Une bâche bien tendue au-dessus de son brasero l’abrite et la fumée s’élève en volutes blanches dans l’air humide.
Mariam, l’organisée coûte que coûte
Plus loin, Mariam, également vendeuse de patates non loin d’une gare routière, connaît bien les contraintes des jours de pluie. Elle s’équipe en conséquence. « Si je reste à la maison, qui va payer les charges ? Même si c’est fatiguant, je viens. Je m’organise avec des sacs pour couvrir l’huile et les patates », confie-t-elle, tout en servant un client pressé.
Annick HIEN/MoussoNews