La 3e session ordinaire du cadre de concertation provinciale (CCP) tenue le 23 décembre 2024 à Kaya a révélé que 46,71 % des PDI ont regagné leurs villages. La province du Sanmatenga enregistre donc des progrès dans le retour des personnes déplacées internes (PDI) vers leurs localités d’origine. Cela marque une avancée dans la stabilisation de la région.
La situation humanitaire dans la province du Sanmatenga continue d’évoluer favorablement. À la date du 30 novembre 2024, 156 729 personnes déplacées internes, représentant 25 969 ménages, ont pu retourner dans leurs villages d’origine. Ce chiffre représente 46,71 % des PDI que comptait la province au 31 mars 2023, alors que Sanmentenga recensait 335 474 déplacés sur les 493 954 PDI de la région du Centre-Nord.
Ces données ont été dévoilées par Zakaria Sawadogo, Directeur provincial en charge de l’action humanitaire, lors de la session du cadre de concertation provinciale tenue le 23 décembre à Kaya.
Il a salué les efforts collectifs ayant permis ces retours, tout en appelant à « renforcer la mobilisation des ressources afin d’apporter une réponse coordonnée, efficace et efficiente aux PDI et aux personnes retournées ».
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Au-delà du retour des déplacés, la question de la mendicité a également été abordée lors de cette session. Une opération de lutte contre la mendicité menée du 5 au 26 septembre 2024 a permis d’interpeller 72 mendiants, 11 marchands ambulants et 5 suspects terroristes, dont 2 ont été déférés. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une initiative gouvernementale lancée en mars 2023, visant à retirer de la rue les personnes vulnérables, notamment les femmes, enfants et jeunes déplacés.
D’après Zakaria Sawadogo, ces opérations de retrait et de sensibilisation ont permis d’identifier 767 personnes en situation de mendicité, dont 716 enfants, principalement issus des communautés déplacées (565) et des populations hôtes (151). À ce jour, 63 enfants ont été accompagnés pour retrouver leur famille et 122 autres ont été retirés définitivement de la mendicité.
Pour assurer la réinsertion socio-économique de ces populations vulnérables, la Direction régionale de l’action humanitaire prévoit de former 60 femmes à des activités génératrices de revenus (AGR). D’autres bénéficiaires seront placés en apprentissage ou en formation professionnelle afin de favoriser leur autonomisation.
Résumé de Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews
