Segou’Art : 10 artistes du Collectif Wekré ont magnifié le savoir-faire du Burkina

Le collectif Wekré était présent à la 19^e édition de Segou’art – festival sur le Niger- du 30 au 5 février 2023 à Segou au Mali. De l’excision à la femme traumatisée, de la tradition à la modernité, de l’éducation des enfants, l’hommage aux soldats…, les artistes peintres et sculpteurs du Burkina Faso ont fait montre de leur créativité à ce festival qui a drainé des milliers de personnes.

Ils étaient 10 : Moussa Sawadogo, Issiaka Savadogo, Talato Agnès, Nomweindé Sawadogo, Fidel Kabré, Bassory Traoré, Léopold Séguéda, Oumar Ouarma, Wilfried Sanou et M’bombo Muindila. Ils sont artistes peintres et sculpteurs.

Ils ont présenté des œuvres de qualité à une exposition off à l’occasion du festival sur le Niger. Du métal mélangé au bois, de la terre sur du papier, du café exploité comme de la peinture…, les œuvres des artistes Burkinabè du collectif Wekré ont retenu l’attention. « ohhh que c’est beau, ces trois tableaux qui magnifie la femme », s’exclame un festivalier. C’est l’œuvre de Moussa Sawadogo dit MussBlack.

L’artiste utilise du café pour ses peintures. Les toiles présentent en effet, trois femmes dans des positions de joie. Une manière pour l’artiste de montrer toute la lumière que peut dégager la femme.  A ces créations de peinture avec du café, il en fait du bois mélangé avec du métal. « Je mélange du bois avec du métal pour donner un équilibre à mes créations », dit-il. Trois sculptures magnifient ainsi les noms traditionnels – Tikpoko-, Pougkouré, et femme qui sifflote-. « Il y a un adage en mooré qui dit quand tu vois une femme qui sifflote sans doute que sa culotte qui a été brulé. Cela peut se traduire par le viol, l’agression sexuelle », explique l’artiste.

Nomweindé V.Sawadogo a abordé la thématique de la violence faite aux femmes et de la royauté dans ses œuvres. « Je présente trois tableaux sur trois thèmes : excision, femme violenté et royauté » expose la jeune dame qui utilise des couleurs naturelles comme la terre, les écorches, des feuilles pour ses créations. Entre la tradition et la modernité est le thème choisi par Bassory Traoré pour rappeler le retour à la source. « Le mélange du bois et le métal est une façon pour moi de rappeler l’importance du retour aux sources », explique-t-il. La délégation a été Burkinabè conduite par Aboubacar Sanga, membre du collectif. Des œuvres Burkinabè du collectif à ce festival est pour lui une satisfaction et un espoir pour l’éclosion dont ils promeuvent chaque année au Burkina Faso.

Bassératou KINDO