Selma Malika Hié, 24 ans, a troqué les câbles et claviers informatiques contre la daba. Diplômée en Réseaux et Systèmes Informatiques, elle est aujourd’hui engagée dans l’agriculture de haricots à Koubri.

Selma Malika Hié a choisi une voie pour le moins inattendue. Diplômée en Réseaux et Systèmes Informatiques, cette jeune femme s’adonne aujourd’hui à l’agriculture dans un champ d’un hectare situé à Nambé, dans la commune rurale de Koubri. En attendant de décrocher un emploi dans son domaine de formation, elle cultive avec le haricot, une culture qu’elle a apprise à apprivoiser.
L’aventure a commencé il y a un an. Selma s’était alors lancée dans la culture du haricot et de l’arachide. Mais très vite, ses premières récoltes lui ont permis d’opérer un choix décisif.
« J’ai évalué. Au début j’ai semé du haricot et de l’arachide. Et j’ai conté que l’arachide n’a pas donné par rapport au haricot », a-t-elle expliqué.

Depuis, elle s’est consacrée exclusivement au haricot, convaincue de son potentiel économique. « C’est rentable à 100%. On vend les feuilles du haricot, les graines mais aussi la peau concassée pour l’alimentation des animaux », confie-t-elle.
Bien entendu, tout n’est pas sans difficulté. Les oiseaux, notamment, représentent un défi constant, car ils s’attaquent aux semis et obligent la jeune cultivatrice à recommencer certaines plantations. Malgré cela, Selma garde le cap. Elle nourrit de grandes ambitions, souhaite contribuer à l’autosuffisance alimentaire et accroître ses récoltes, avec l’espoir de bénéficier d’appuis pour développer davantage son activité.

Au-delà de sa propre expérience, Selma Malika Hié se veut aussi une source d’inspiration pour la jeunesse. Elle appelle les jeunes diplômés à sortir de leur zone de confort et à oser l’entrepreneuriat, même en dehors de leur domaine d’étude. « C’est le moment de se lever ; il ne faut pas rester dans sa zone de confort et attendre d’avoir un emploi dans son domaine de formation. Ce n’est pas forcément là où tu as excellé en domaine d’étude que tu vas finir. Tu peux faire de l’informatique et finir en agriculture comme moi, tu peux faire la Communication et finir en Mécanique », a-t-elle lancé.
Source: Reportage de 3TV
Repris par Annick HIEN/MoussoNews