‘’Pas hygiénique, déjà porté’’…ou encore ‘’c’est moins cher, c’est du vrai coton’’… Les choix et goûts sur les sous-vêtements divisent la gent féminine. De plus en plus de femmes préfèrent les dessous neufs, dits prêt-à-porter, aux slips de friperie, ou encore ‘’seconde main’’. Plongée dans l’univers divergent des lingeries féminines intimes.
Le choix des sous-vêtements est un acte guidé par des critères divers pour chaque femme. Le goût, le confort, le design, la qualité, l’hygiène ou encore le prix. Face à cette divergence de perceptions, l’offre propose à ses dames désireuses de confort des variétés différentes de dessous : les friperies et les prêt-à-porter.
Après une immersion dans le paysage de la sensualité cachée de la femme, on découvre que les choix sont beaucoup plus portés sur le prêt-à-porter que sur les friperies, et cela pour plusieurs raisons.
Doriane Kombamtanga est plutôt une adepte du prêt-à-porter et ne se voit jamais porter un dessous seconde main. « Je ne veux pas m’offrir gratuitement des infections. Je préfère les prêt-à-porter, au moins je sais que c’est neuf, personne ne les a pas déjà portés », confie-t-elle catégorique.
Même son de cloche chez Sadia Sawadogo. « Impossible pour moi de porter une culotte portée par une intruse. C’est dégoûtant. Je préfère investir dans du neuf pour ma santé », tranche-t-elle.
La friperie, présente malgré tout
Si les arguments hygiéniques freinent certaines, d’autres femmes continuent de se tourner vers la lingerie de seconde main, notamment pour des raisons économiques.
Honorine, vendeuse de lingerie au marché de Tanghin, explique que, de par sa réutilisation, les slips friperies sont prisés pour sa qualité et son bas prix.
« Certaines clientes choisissent la friperie parce qu’elles peuvent y trouver des modèles solides à bas prix. Les slips de friperie coûtent entre 200 et 300 FCFA, alors que le neuf commence à partir de 750 FCFA”, déclare-t-elle.
Honorine informe que chaque mercredi, jour de marché, des balles de slips friperie sont déballées pour celles qui recherchent la bonne affaire. Ce moment attire une certaine clientèle, qui, entre bousculades et tris intenses, veut coûte que coûte se procurer des dessous répondant à son goût.
Tantie Michou, responsable d’une boutique de sous-vêtements, note un net recul de la demande en friperie dans sa clientèle.
« Les slips de friperie arrivent sales. C’est à la cliente de les laver avant usage. Beaucoup trouvent cela pénible, voire même dégoûtant, et préfèrent acheter du neuf, même si ça coûte plus cher », souligne-t-elle.
Mais elle note néanmoins un point favorable des slips friperies : la qualité. Elle indique que la majorité des dessous issus des friperies sont notamment du pur coton, résistant et de bonne qualité. Avec aussi à l’appui un design uniforme beaucoup apprécié par les femmes.
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La montée en puissance du prêt-à-porter dans la lingerie féminine traduit une volonté croissante d’allier confort, hygiène et esthétique, quitte à payer un peu plus cher. Mais la friperie, portée par son accessibilité économique, sa qualité appréciée, continue de séduire une clientèle fidèle.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews
