TGI de Nouna : Il est condamné pour avoir incendié des biens mobiliers de sa femme

 MC a comparu le jeudi 26 juin 2025 devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Nouna pour dégradation volontaire aggravée de biens mobiliers appartenant à son épouse. À la suite du procès, le prévenu a été reconnu coupable et condamné à cinq ans de prison avec sursis.

MC est un apprenti mécanicien automobile né à Nouna en 1980. Il a comparu devant les juges du TGI de Nouna le jeudi 26 juin 2025. Il est prévenu pour avoir, le 18 avril 2025, détruit par le moyen d’un incendie des effets d’habillement et des numéraires appartenant à sa femme. Tout en reconnaissant les faits, il a dit avoir agi sous l’effet de la colère et surtout de l’alcool qu’il a pris ce jour. Il a saisi l’occasion pour demander pardon au tribunal. Dans sa relation des faits, MC a expliqué que le 18 avril dernier, sa femme s’est rendue à l’église pour la prière du chemin de croix sans l’aviser. Le comble : elle aurait abandonné leurs filles jumelles de moins de dix ans au soleil à côté du cabaret où elle vend du dolo.

Préoccupé par la situation de ses enfants qu’il avoue aimer tendrement, MC les fait déplacer au salon de coiffure où sa femme aime se tresser les cheveux. Mais, de retour de l’église, la dolotière constate l’absence des fillettes là où elle les avait laissées. Elle se met à les rechercher et les retrouve chez sa coiffeuse. Elle entreprend de les menacer de vider les lieux. Ce qui aurait déplu au mari qui s’y trouvait. Il se saisit d’une cravache pour flageller sa victime. La femme refuse de se laisser battre. Elle a témoigné qu’elle a empoigné son mari et surtout, aidée par l’ivresse de ce dernier, elle a réussi à le terrasser devant un parterre d’observateurs.

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Image illustrative (générée par l’IA)

 Une humiliation difficile à digérer

Devant une telle humiliation, MC s’empresse de rejoindre la maison. Il fait sortir la cantine contenant les vêtements et l’argent de sa femme d’une valeur estimée à 500 150 FCFA pour brûler. Après l’altercation, des proches de la femme l’auraient incitée à quitter le domicile conjugal pour rejoindre la famille de son oncle. Elle n’est pas encore disposée à y retourner car, dit-elle, l’acte posé par son homme est une violation des coutumes. Cependant, elle pourrait réinvestir le domicile conjugal pour s’occuper de ses enfants si ses parents acceptent la demande de pardon de MC, a-t-elle nuancé.

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Le procureur du Faso a par ailleurs confié que le mari n’est pas à son premier acte répréhensible à l’égard de sa femme. Dans le passé, il a jeté des ustensiles de cuisine de celle-ci dans un puits. Au regard de ce qui précède, le parquet a estimé que les faits reprochés au prévenu sont constitués. Il a donc requis une peine de cinq ans de prison et une amende d’un million de FCFA, le tout assorti de sursis contre MC. La victime s’étant constituée partie civile, elle réclame que le prévenu lui verse un montant équivalant à la valeur des biens incendiés. Le tribunal, en rendant son verdict, a suivi le ministère public. Il a en outre déclaré recevable la constitution de partie civile de la femme en condamnant le mari à lui payer la somme de 500 150 FCFA à titre de dommages. La contrainte judiciaire est fixée à trois mois de prison en cas de non-paiement de la somme d’argent à la victime.

 Source : Le faso.net

Diane SAWADOGO/MoussoNews

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