Tyfa Fatimata Konaté : la femme entreprenante aux grandes idées

L’entreprenariat féminin, un sacerdoce pour Tyfa Fatoumata Konaté. Sur les réseaux sociaux, dans les quartiers, au marché…, la jeune dame ne cesse d’apporter son appui aux jeunes femmes qui veulent se lancer dans l’entreprenariat. Auteure du livre – Elles s’entreprennent-, elle est titulaire d’un Master II en Transport Logistique. Elle a aussi à son arc, une formation en ressource humaine et management des projets.

En 2015, Tyfa Fatouma Konaté constatait qu’au Burkina Faso, il n’y a pas de livre qui guide un futur entrepreneur. Elle s’est donc fixée l’objectif, sur la base de ses expériences ou de façon globale, rédiger un ouvrage sur l’entreprenariat féminin. Intitulé – Elles s’entreprennent-, le livre évoque plusieurs volets notamment les facteurs clés de réussite, la question d’équilibre, la vie de foyer, les objectifs recherchés, le nom commercial, etc. Tyfa donne ses idées dans cet ouvrage publié en 2017 au Burkina Faso. Un livre qui guide, selon elle, les femmes dans le choix de leur projet d’entreprenariat.

Laisser à elle-même

Tyfa est aujourd’hui surnommée – l’avocate de l’entreprenariat féminin-. Ce n’est pas un fait de hasard en l’en croire. Elle qui a débuté sa carrière sans appui, sans conseils et laisser à elle-même. A partir de son expérience, elle opté pour les réseaux sociaux pour sensibiliser, conseiller, guider les femmes afin de faire face aux énormes challenges de l’entreprenariat. Dans le livre, elle donne des idées de niches d’entreprenariat, les noms des institutions à même d’accompagner les femmes, les démarches administratives, etc. « Si j’avais de l’expérience ou un mentor ou encore un livre qui me guide, je saurai mieux me positionner à mes débuts, mais j’ai été laisser à moi-même en apprenant tout sur le tas », dit-elle.  L’objectif de son livre est justement de faciliter la tâche aux jeunes frères et sœurs qui souhaitent se lancer dans l’auto emploi.

Mentor de plusieurs femmes

Tyfa Konaté est aujourd’hui un mentor pour beaucoup de jeunes entrepreneurs. Elle déplore toutefois les obstacles à l’entreprenariat au Burkina Faso notamment l’absence mentoring, de concurrence déloyale, d’individualité. « L’entreprenariat féminin est très valorisé à l’extérieur mais c’est quasiment le contraire au Burkina Faso », dit-elle la mine grise. Et d’ajouter qu’il n’est pas une obligation de se faire former avant d’entreprendre mais la formation demeure capitale par la suite. L’entreprenariat n’est pas fait pour les faibles et tout le monde ne peut pas entreprendre, selon Faty Konaté. Son résumé justement de l’entreprenariat est : le risque, la souffrance,  la solitude, la trahison mais de savoir se relever et faire face aux défis.

Mariam LINGANE/Mousso News