Yenntéma Priscille Ouoba: la pisciculture dans l’âme

Yenntéma Priscille Ouoba est étudiante en communication et journalisme. Après avoir présenté son projet Aqua-Ecolo à pépite d’entreprise et en ressortir parmi les 8 demi-finalistes, elle décide de se lancer dans le domaine de la pisciculture. Aujourd’hui co-fondatrice de Aqua-Ecolo, elle élève et commercialise du poisson (silures et tilapias) dans des bassins hors sol. Son objectif est de vulgariser le domaine et aider le Burkina à accroître sa production nationale en produits halieutiques.

Tout est parti de la volonté d’entreprendre, de faire quelque chose en plus de l’école, elle le dit en ces mots: “Faire des études c’est bien mais c’est toujours mieux d’entreprendre ou de faire quelque chose en plus, avec ses dix doigts”. Priscille commence alors à faire des recherches sur des activités qu’elle pourra mener parallèlement. Elle finit par faire le constat selon lequel “le Burkina Faso importe beaucoup de poissons” et que “plusieurs fois l’État a saisi du poisson avarié et impropre à la consommation”. L’occasion fait le larron pour Priscille, elle se lance dans la pisciculture qui est aujourd’hui une passion pour elle. “A Aqua-Ecolo, nous ne produisons pas pour le moment les alevins, donc nous prenons avec une autre ferme qui en produit. Nous faisons la mise en charge dans les bacs pour les nourrir jusqu’à ce qu’ils atteignent la taille de vente, à 300 grammes au moins”, explique-t-elle.

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Comment Priscille nourrit ses alevins ? : “Pour les nourrir, il faut attendre le lever du soleil, et les nourrir plusieurs fois dans la journée, 3 à 4 fois en fonction de la taille du poisson. L’eau des bassins est changée régulièrement, pour maintenir une bonne oxygénation dans les bacs et réduire le taux d’ammonium issu des déchets des poissons”, témoigne la jeune étudiante.

Après l’élevage, les poissons de Priscille sont vendus directement aux ménages car n’ayant pas encore une grande capacité de production pour approvisionner les poissonneries/restaurants.

La pisciculture nourrit-elle son homme ?

Priscille confie que pour le moment elle ne fait pas un gros chiffre d’affaires car produisant à petite échelle. Elle déplore même le fait qu’elle ait fait des pertes au départ par manque d’expériences. Par contre, elle espère de beaux jours pour Aqua-Ecolo:A la prochaine sortie de nos poissons, nous prévoyons un chiffre d’affaires de plus de 3 millions de FCFA”.

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Des perspectives

Priscille entend élargir son entreprise en ajoutant un volet à la pisciculture : “Nous avons en perspective d’associer la production du poisson à celle de légumes, à travers le système qu’on appelle aquaponie. C’est-à -dire qu’on va combiner la pisciculture et l’hydroponie dans un même milieu en circuit fermé où l’eau sera filtrée et utilisée. Nous avons déjà expérimenté et ça marche donc ce volet sera mis en place très bientôt”, avec fierté, le dit-elle.

Rachel Bicaba /Moussonews

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