2022 sâen est allé ! Avec ses tops et ses flops. Pour un Burkina qui vit lâune des pires moments de son existence, lâannĂ©e Ă©coulĂ©e a Ă©tĂ© trĂšs pĂ©rilleuse pour les populations et particuliĂšrement pour les femmes du fait la grave crise sĂ©curitaire du pays.

Tout de mĂȘme, des femmes ont tirĂ© leur Ă©pingle du jeu, brillĂ© de mille feux, soutenu Ă bout de bras et mĂȘme financĂ© dâautres femmes, montrant ainsi aux yeux du monde que la rĂ©silience se conjugue toujours au fĂ©minin. AlizĂ©ta Kinda/KaborĂ© (Prix des Nations-Unis de la femme policiĂšre), RaĂŻssa CompaorĂ© (Sauvons Djibo ou Un geste pour les PDI), Fadima Kambou (Go PAGA) âŠ, en sont des exemples palpables.
En tous les cas, le soleil de la 22e annĂ©e du 3e millĂ©naire sâest couchĂ©, pour se lever sur un nouvel an aux nombreux dĂ©fis. Pour le sexe dit ââfaibleââ, les dĂ©fis sont encore plus grands et plus difficiles Ă relever. La femme symbolise le chiffre 4. Et au nombre de ces quatre  dĂ©fis principalement, ils sont dâordres sĂ©curitaire, humanitaire/solidaire (sociale), de dĂ©veloppement personnel et dâengagement politique plus poussĂ©.
Dans un contexte national ou la sĂ©curitĂ© sâimpose comme prioritĂ© absolue, elle constitue encore plus, le dĂ©fi majeur des femmes. Victimes Ă chaque coup de canon et dans tous les domaines, les femmes rurales surtout gagneraient Ă ce que notre pays soit pacifiĂ© pour mener paisiblement leurs activitĂ©s et tenir leur rĂŽle de moteur du dĂ©veloppement.
Les femmes urbaines doivent y contribuer impérativement à travers des actions et campagnes de sensibilisation en faveur de cette paix tant recherchée.
22,9% des 1 810 105 Personnes dĂ©placĂ©es internes (PDI) sont des femmes, en plus de 60,37% dâenfants. Câest dire que la question humanitaire est un dĂ©fi important pour la femme dâautant plus que 977 187 Ă©lĂšves sont affectĂ©s par la fermeture de 5 574 Ă©coles et que de nombreux centres de santĂ© sont dĂ©sormais inaccessibles aux femmes. Câest en cela que la solidaritĂ© nationale et internationale sera dâun apport capital en cette annĂ©e 2023. Les actions de solidaritĂ© devraient ĂȘtre orientĂ© vers les soins de santĂ©, lâĂ©ducation, et lâaccĂšs au services sociaux de bases.
La question du dĂ©veloppement personnel est aussi indispensable pour lâĂ©panouissement de la femme. En 2023, les actions des organisations de dĂ©fense des droits des femmes et de promotion de leur bien-ĂȘtre doivent sâorienter dans ce sens pour donner Ă chaque femme, les clĂ©s de son destin.
En perspective des Ă©lections prĂ©sidentielle, lĂ©gislatives et municipales qui suivront la transition au Burkina Faso, lâengagement politique des femmes doit sâaffirmer davantage pour que cette masse critique dâĂ©lectrices dĂ©jouent les qualificatifs de « bĂ©tails Ă©lectorale ». La femme doit choisir en Ăąme et conscience ceux et surtout celles qui dĂ©fendront sa cause. Tout ce travail de conscientisation revient Ă la femme elle-mĂȘme dâabord.
2023 sâannonce donc comme une annĂ©e charniĂšre pour lâĂ©panouissement social et Ă©conomique de la femme, pour peu que la situation sĂ©curitaire sâamĂ©liore. La balle est toutefois dans son propre camp. A elle de jouer !
La rédaction.