🔴[ L’Edito du mois de Juin 2023 ] | Ces jobs de vacances qui déscolarisent les filles

Les vacances scolaires sont là ou presque. Exceptés les élèves en classe d’examen, les cours sont achevés pour ceux des classes intermédiaires au point que les enfants n’ont la tête qu’aux vacances. Normal ! Puisqu’après 9 mois de dur labeur, c’est leur de la moisson, le temps du repos.

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Pour les enfants dont les parents sont nantis, il s’agira, qui, de voyager à travers le pays ou en dehors, qui, de suivre des cours de vacances, qui, de se reposer à fond. Pour les autres, il s’agira d’entamer les travaux champêtres, de faire l’apprenti menuisier, soudeur ou électricien, le marchand ambulant ou de mener des activités diverses, pour glaner quelques sous en vue de préparer la prochaine rentrée scolaire. De ceux-là, sont ces filles qui quittent les villages pour rallier les grandes villes, à la recherche de jobs de vacances. Certaines se retrouvent comme employées de commerce dans des boutiques et kiosques et d’autres, comme aide-ménagères. Une dernière catégorie fait généralement l’option de serveuse dans les débits de boisson.

Si dans le principe, l’objectif de se faire de l’argent pour aider les parents avec la scolarité, les fournitures scolaires et autres argent de poche est noble, il faut avouer qu’il y a un bémol dans le choix de l’activité. En effet, pour qui connait le milieu, servir dans un débit de boisson, ouvre facilement la porte à une déperdition, sinon à la débauche. L’alcool, les pourboires, le sexe, la drogue, la prostitution … sont autant de tentations qui, à force de les côtoyer, finissent par entrer et surtout s’installer durablement dans nos habitudes de vie. Conséquences, certaines élèves, généralement mineures, sont entrées dans le milieu pour juste un job de vacances, mais n’en sont plus jamais ressorties. Parce que, gagnées par les plaisirs mondains du milieu et les facilités d’entrée d’argent qui vont avec. Au lieu donc de deux à trois mois d’activités pour retourner au village à la rentrée des classes, de nombreuses filles ont pris goût à la chose et ont fait l’option d’y rester, abandonnant ainsi les bancs.

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Il importe alors pour les parents, aussi « nécessiteux » soient-ils, d’être regardants sur les jobs de vacances que vont mener leurs progénitures en ville, non seulement parce que ces travaux peuvent porter atteinte à leur intégrité physique et morale, mais aussi et surtout, compromettre leur avenir. Les filles elles-mêmes doivent comprendre que l’école prépare leur avenir, mais aussi que les débits de boisson entrainent leur déperdition. De même, les responsables des débits de boisson gagneraient à s’imposer de refuser une mineure comme employée dans leur entreprise et surtout de mettre fin au contrat des élèves qui arrivent chez eux pour les jobs de vacances. Enfin, le ministère en charge de la famille et de l’action sociale doit accentuer ses contrôles nocturnes dans les maquis et autres bars, extirper ces mineures des grilles de ce monde et par la même occasion, sensibiliser et au besoin, sanctionner les débits de boisson qui les accueillent.

C’est à ce prix que le phénomène peut être maitrisée pour que, in fine, certains jobs de vacances ne soient pas de potentielles causes de déscolarisation.

La RĂ©daction

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