🔴 [ L’Edito du mois de #Septembre ] | Le réveil des artisanes de paix !

La situation sécuritaire burkinabè est si dégradée qu’il n’est nullement besoin de le signifier. Ce qui est bon et même pédagogique de répéter, c’est que ce pays si meurtri a besoin de l’ensemble de ses filles et fils, non seulement pour faire face au terrorisme, mais aussi et surtout, pour envisager un avenir plus serein, plus prometteur. Même s’ils n’ont pas encore porté fruit, les appels incessants à l’union sacré commencent à prendre corps.

Sauf que depuis très longtemps, les femmes qui comptent pour plus de la moitié de la population semblaient être oubliées dans cette lutte. Mais, « si la pluie ne vient pas vers nous, nous devons aller vers la pluie », peut-on dire pour un homme politique burkinabè, parlant de « l’Opération saaga » de l’époque.

En effet, lasses d’attendre leur implication effective dans la lutte contre le terrorisme, les organisations féminines ont engagé des démarches en faveur de la paix. Il s’agit notamment de la rencontre qu’elles ont eue, le 4 août 2022 à Ouagadougou, avec le Président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. A l’occasion, plus de 200 représentantes de structures de femmes venues des 13 régions du pays ont échangé avec le chef de l’Etat sur leurs préoccupations et des questions liées à la vie de la Nation. « Au nom des femmes ici présentes et au nom de toutes les femmes du Burkina, nous prenons l’engagement de mener le combat aussi virtuel que physique. Ce n’est pas avec la force, mais dans nos communautés nous allons utiliser nos armes, le dialogue, la communication, notre action, notre volonté, notre adhésion, nos expériences, notre éducation, pour servir nos familles et la paix », a soutenu la porte-parole des femmes, Martine Yabré.

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Déjà, si la campagne sur les médias sociaux contre la haine et la violence que les femmes ont promis de lancer voit le jour, elle sera une contribution inestimable à la désinformation, l’intoxication informative et autres fake-news qui sapent les efforts des autorités et des FDS contre l’hydre terroriste. Au-delà des mots pour contenter le chef de l’Etat, cet engagement doit être sincère et effectif, parce que le pays a plus que besoin de cette synergie d’action et de toute autre initiative allant dans le sens de la reconquête de la sécurité et de la paix. Bien plus, l’autre moitié du ciel peut être d’une utilité hors-pair en mettant au service des FDS, des renseignements utiles, parce qu’à la maison, au marché, au champ, au moulin, au puits et partout ailleurs, la femme est présente et « voit tout ».

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C’est aussi pour susciter cet engagement Ă  ĂŞtre des actrices de paix, des vecteurs de communion, de dialogue et du vivre-ensemble que les femmes catholiques du Burkina ont cĂ©lĂ©brĂ©, le 15 aoĂ»t dernier, l’Assomption sous le thème : « Femmes catholiques, avec Marie notre mère, enracinons-nous dans la foi, l’amour et l’unitĂ© pour une Eglise synodale ». Ce thème, faut-il le dire, n’est qu’une exhortation des femmes, Ă  l’image de Marie, Ă  rĂ©aliser ce dĂ©fi de la foi et Ă  lui ressembler en Ă©tant des artisanes de paix, d’unitĂ© et d’amour au sein de leurs familles et de la communautĂ©.

En bonnes éducatrices des enfants, les femmes sont donc ces piliers de leurs familles qui font jaillir sur leurs communautés et le pays tout entier, le résultat de leur forge que chaque citoyen reflète. Au lieu de se négliger ou de minimiser leur apport au retour de la paix dans notre pays, les femmes doivent donc de réaliser qu’elles en sont le maillon essentiel, au risque d’être la pièce manquante du puzzle. Et c’est fort heureux qu’elles en aient pris conscience parce qu’il n’est jamais tard pour bien faire.

La rédaction 

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