#InstantDiasporaBurkinabè: Ingénieur Data à Renault France, Wendpêgré Hugues Anselme Kaboré veut mettre la science et l’IA au service du Burkina
Étudiant burkinabè en deuxième année de grande école d’ingénieurs en mathématiques appliquées, Wendpêgré Hugues Anselme Kaboré évolue également chez Renault France en tant qu’ingénieur data et développeur digital. Avec des compétences pointues en data science et en intelligence artificielle, il ambitionne de mettre la science des données et l’IA au service du développement durable du Burkina.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Wendpêgré Hugues Anselme KABORE, étudiant en deuxième année de grande école d’ingénieurs en mathématiques appliquées. Passionné par les mathématiques et les nouvelles technologies, j’évolue chez Renault en tant qu’ingénieur data et développeur digital.
Quel est votre parcours académique et professionnel ?
Après un baccalauréat scientifique, durant lequel j’ai obtenu le 3ᵉ prix d’excellence en mathématiques décerné par APROMATH en classe de terminale, j’ai intégré une classe préparatoire aux grandes écoles (MPSI) au CPGE La Salle. Mes résultats scolaires m’ont également permis d’obtenir une admission en mathématiques à l’Université de Bourgogne Europe, témoignant de ma passion pour les mathématiques et de mon goût pour l’excellence.
J’ai ensuite poursuivi mes études à l’Université Paris-Saclay, classée parmi les meilleures universités françaises selon le classement de Shanghai, où j’ai obtenu un DEUG en Sciences, Technologies, Santé, mention Mathématiques. Par la suite, j’ai intégré une grande école d’ingénieurs en spécialité Mathématiques appliquées et validé une Licence en Mathématiques appliquées à l’ingénierie.
Actuellement en deuxième année de grande école d’ingénieurs, je mets mes compétences en pratique chez Renault France, l’un des leaders mondiaux de l’automobile, en tant qu’ingénieur data et développeur digital.
Qu’est-ce qui vous a motivé à choisir la France pour vos études supérieures ?
J’ai choisi la France pour la rigueur et la qualité de son système d’enseignement supérieur. C’est un environnement stimulant, doté de ressources scientifiques de haut niveau et d’un réseau international qui nourrit mon ambition. Je suis convaincu que ces acquis me permettront de contribuer activement au développement de mon pays, le Burkina Faso.
Pourquoi avoir opté pour l’ingénierie avec spécialisation en mathématiques appliquées ?
J’ai choisi les mathématiques appliquées parce qu’elles sont au cœur des grandes révolutions technologiques. Cette spécialisation me permet d’allier ma passion pour les sciences à mon intérêt pour la data et l’intelligence artificielle. Dans un monde où les défis sont immenses, je crois que seule l’excellence scientifique nous permettra de les relever.
Comment décririez-vous votre expérience dans votre grande école d’ingénieurs ?
Mon expérience en grande école est exigeante mais extrêmement enrichissante. On y cultive la rigueur scientifique, on travaille sur des projets concrets, et on s’ouvre au monde grâce à une forte dimension internationale. Être dans un tel environnement me pousse chaque jour à me dépasser, aussi bien intellectuellement que professionnellement.
Quelles sont vos missions en tant qu’ingénieur data et développeur digital chez Renault ?
Chez Renault, je mets les données au service de la performance. Mes missions vont de l’analyse de grands volumes de données à la création d’outils digitaux et à l’automatisation de processus pour gagner en efficacité. Je participe également à l’intégration de solutions d’intelligence artificielle pour optimiser la production. C’est une expérience qui me permet de transformer mes connaissances en résultats concrets.
Quelles difficultés rencontrez-vous dans votre pays d’accueil ?
Les premières difficultés ont été l’adaptation culturelle et l’éloignement de ma famille. À cela s’ajoute le rythme exigeant des études en grande école combinées au travail en entreprise. Mais je considère ces épreuves comme une école de vie : elles m’ont appris la résilience, l’adaptabilité et la confiance en soi. Ces défis ne m’ont pas affaibli, au contraire, ils m’ont forgé.
Quelles compétences ou valeurs avez-vous développées grâce à votre double expérience académique et professionnelle ?
J’ai acquis des compétences pointues en data science et en intelligence artificielle, mais aussi des valeurs essentielles : la rigueur, l’esprit d’équipe et l’adaptabilité. Cette double expérience m’a forgé la conviction que la data science et l’intelligence artificielle sont pour moi des leviers pour transformer nos défis en opportunités de développement durable.
Pensez-vous mettre vos expériences au profit du Burkina ? Si oui, comment ?
Oui, absolument. Mon ambition est de mettre la science des données et l’intelligence artificielle au service de mon beau pays le Burkina Faso. Ces outils ne sont pas seulement des technologies : ce sont des leviers puissants pour transformer l’éducation, moderniser la santé, dynamiser l’agriculture et renforcer la finance. Mon objectif est d’apporter des solutions innovantes et accessibles, adaptées aux réalités de nos communautés. Je veux aussi favoriser l’intégration des nouvelles technologies dans notre pays, car je suis convaincu que ce sont des clés essentielles pour bâtir un Burkina plus fort, plus inclusif et tourné vers l’avenir.
Comment gardez-vous le lien avec votre pays d’origine, le Burkina Faso ?
Je garde un lien indéfectible avec mon pays. Malgré la distance, je reste proche du Burkina Faso : je suis en contact permanent avec ma famille, je suis de près l’actualité nationale et je m’implique dans des initiatives de la diaspora. Chaque année, je retourne au pays, et partout où je vais, je porte haut nos valeurs et nos langues.
Quels conseils donneriez-vous à la jeunesse burkinabè qui souhaite étudier et travailler à l’étranger ?
Osez, n’ayez crainte de l’inconnu. Le chemin est exigeant, mais il est riche en opportunités. Travaillez dur, restez disciplinés et visez toujours l’excellence, car seul le travail bien fait ouvre les portes. Soyez curieux, ouverts d’esprit, gardez vos valeurs et vos racines. Et surtout, n’oubliez jamais que, où que vous soyez, le Burkina Faso a besoin de vos talents et de votre énergie. Osez, travaillez dur, et visez toujours l’excellence : c’est ainsi que la jeunesse burkinabè fera la différence.
Interview réalisée en ligne par Diane SAWADOGO/ MoussoNews
