Organisée du 24 au 30 novembre 2025 par l’association Afrikikré, la Grande brocante de solidarité « Gnongondèmè » a permis de collecter 2 145 objets destinés aux personnes vulnérables, dans le cadre de la campagne nationale #DɛmɛSira. Le bilan de cette première édition a été présenté ce lundi 15 décembre à Ouagadougou.
Portée par l’association Afrikikré, composée de journalistes et de communicateurs, la Grande brocante de solidarité « Gnongondèmè », qui signifie entraide en dioula, s’inscrit dans la dynamique de la campagne nationale #DɛmɛSira, lancée par le gouvernement burkinabè.
À travers cette initiative, Afrikikré avec à sa tête Marguerite Doannio/ Sou a voulu répondre à l’appel à la solidarité en posant un acte concret en faveur des personnes démunies, notamment les personnes déplacées internes et les populations nécessiteuses.
Un concept à double vocation : vente sociale et collecte de dons
La brocante s’est articulée autour de deux volets principaux.
Le premier volet concernait la vente à prix social, permettant à tout citoyen de venir proposer des objets vêtements, chaussures, meubles, ustensiles ou engins, à des coûts accessibles. Cette démarche visait à donner l’opportunité aux personnes à faibles revenus de se procurer des articles de qualité, notamment à l’approche des fêtes.
Le second volet était dédié à la collecte de dons, destinés à être remis au Ministère de l’Action humanitaire dans le cadre de la campagne Dɛmɛ Sira.
Selon le bilan présenté, la brocante a permis de collecter un total de 2 145 pièces. Dans le détail, il s’agit de : 2 087 vêtements pour femmes, hommes et enfants ; 66 paires de chaussures ; 16 jouets pour enfants ; 23 sacs à main ; 12 ceintures ; des ustensiles de cuisine (gobelets, plats, entre autres) ; une radio et une rallonge électrique ; une contribution financière de 25 500 FCFA.
Les dons ont été triés et regroupés par catégories afin de faciliter leur remise aux bénéficiaires.
Pour Ramatou Zida, vice-présidente de l’association, cette mobilisation témoigne de l’élan de solidarité des Burkinabè. « Ceux qui avaient l’information sont sortis et ont apporté ce qu’ils pouvaient. Chacun a contribué selon ses moyens, et c’est ce que nous vous avons présenté ce matin », a-t-elle déclaré.
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Une initiative ancrée dans les valeurs sociales burkinabè
Les responsables d’Afrikikré soulignent que « Gnongondèmè » renvoie à une valeur profondément enracinée dans la société burkinabè. À travers cette brocante, l’association a voulu rappeler que la solidarité ne se limite pas aux discours, mais se traduit aussi par des gestes concrets envers ceux qui en ont besoin.
L’activité a également permis d’expérimenter un modèle de brocante solidaire, combinant entraide sociale et dynamisation communautaire.
Pour Haoua Guiré, cette première édition n’a pas été sans difficultés, notamment en matière de compréhension et d’adhésion du public. Toutefois, l’association se dit encouragée et envisage une deuxième édition, avec l’ambition d’étendre l’initiative à Bobo-Dioulasso.
La collecte et la vente se poursuivent par ailleurs au-delà de la période officielle. Les personnes désireuses de faire des dons ou de participer à la brocante peuvent toujours contacter l’association.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews
