Adèle Rouamba : calligraphe et vendeuse mobile d’unité de recharges

Adèle Rouamba est une jeune entrepreneure âgée de 28 ans. Elle fait de la sérigraphie, la calligraphie, et de l’infographie. Après trois échecs au BEPC, elle décide de trouver un ”boulot ” de secrétaire. Par le biais d’une amie elle a été embauchée dans une entreprise de calligraphie. De secrétaire à calligraphe, elle a appris le métier sur le tas.

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De secrétaire à calligraphe.

Adèle exerce le métier de secrétaire depuis 2016. Au début, elle jouait juste le rôle de secrétaire et plus tard, elle a nourri de la passion pour la calligraphie. Avec la volonté et la rigueur, elle s’est faite former par son patron dans le domaine de la sérigraphie, l’infographie et en calligraphie.  Très enthousiasmée, elle est beaucoup encouragée par les clients et amis de son employeur qui la voient en œuvre. De secrétaire, elle devient ainsi calligraphe. Aujourd’hui, elle   confectionne des t-shirts de tous types d’évènements et des panneaux publicitaires Adèle est calligraphe mais elle reste toujours la secrétaire de l’entreprise.

Difficultés dans le domaine de la calligraphie

Selon Adèle, la calligraphie est un métier très délicat surtout dans la production de la maquette. Apres la réalisation de la maquette du travail demandé elle la soumet à l’appréciation des clients. D’après Adèle les clients ne prennent pas souvent le soin de regarder la maquette afin de corriger les erreurs et de soumettre leurs suggestions. En cas d’erreur ils doivent reprendre tout le travail à leur propre frais. « Une fois, on avait une commande de plus de 500 t-shirts à confectionner. Mais le client n’a pas vérifié la maquette qu’il l’avait envoyé. Alors on a dû recommencer le travail à nos propres frais », explique-t-elle.

Calligraphe et vendeuse mobile d’unités de recharge

Adèle est calligraphe secrétaire et vendeuse des unités de recharges téléphoniques. Au quotidien, elle vend des unités à son lieu de travail. Mais pour la promo des mardi et vendredi, Adèle tourne dans les maquis, bars, restaurants… pour vendre les unités de recharge. « Un jour je causais avec une amie, et j’ai eu l’idée de vendre des unités devant l’entreprise. Car j’avais remarqué que c’était difficile d’avoir des unités dans notre zone. Aussitôt pensé, je l’ai immédiatement mis en œuvre avec le peu d’argent que j’avais. Je vends sur place mais chaque mardi et vendredi je profite de la promo pour tourner dans les bars, maquis, restaurants à ma descente du travail et je rentre finalement à la maison aux environs de 22 heures » dit-elle.

Ouvrir une entreprise de calligraphie, le rêve d’Adèle Semporé

Adèle aimerait mettre en place son entreprise de calligraphie. « J’aime la calligraphie, c’est ce que j’ai appris, et c’est que je sais très bien faire. Alors j’aimerais avoir ma propre entreprise », confie-t-elle. Elle encourage les jeunes qui souhaiteraient entreprendre en les exhortant à vite prendre conscience que l’école n’est pas la seule porte de réussite. « Nos frères ont beaucoup de diplôme mais pas de travail. Quand je vois cela, je suis découragée. C’est très important d’avoir des diplômes mais c’est souvent ça fait de la peine. Moi je n’ai que le CEP mais je connais beaucoup de choses. Mes camarades ont des diplômes mais ils ne peuvent pas se comparer à moi. Ils n’ont pas encore trouvé de travail », commente-t-elle. Et d’ajoute que « quand ça ne va pas à l’école, c’est toujours mieux de chercher à faire autre chose. « Moi je ne compte pas sur un homme ce qui n’est pas le cas de la plupart des filles. La paresse n’apporte rien ».

Quant à Obède Compaoré son patron, il l’encourage Adèle à toujours être assidue et ambitieuse. Car l’avenir lui réserve de belles surprises.

Annick HIEN / Stagiaire

 

 

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