Aida Seré : ” La place de la femme c’est aussi dans la recherche”

Née d’un père agriculteur, Aida Séré développe dès le bas âge un amour pour l’agriculture. Au départ, elle suivait ses sœurs pour aller au champs juste pour bien manger. Au fil du temps, elle commence à se poser des questions par rapport aux graines de semences, à leur évolution une fois mises sous terre. Elle décide donc de faire de l’agriculture son domaine d’étude et de travail. Aujourd’hui étudiante en fin de cycle master 2 en agronomie, Aida compte continuer la recherche jusqu’au Doctorat.

Son slogan, la place de la femme n’est pas uniquement dans la cuisine mais aussi dans la recherche. Interview

Présentez-vous à nos lecteurs

Je suis SERE Aïda, étudiante en Master 2 Agronomie option sélection et conservation des semences. J’entreprends également dans le domaine de la vente des légumes frais livrés à domicile afin de faciliter la tâche à certaines femmes qui descendent tard du boulot et qui n’arrivent pas à faire leurs marchés.

D’où vous vient cette passion pour l’agriculture ?

Ma passion pour l’agriculture me vient de mon père qui est agriculteur. En effet, depuis toute petite je me rendais aux champs avec mes sœurs récolter la spéculation mise en place. Mais pour dire vrai, j’y allais juste pour la nourriture. Au fil du temps, j’ai constaté qu’avec une graine on pouvait obtenir plusieurs graines à maturité. Mystère ! Je voulais comprendre davantage. C’est toutes les interrogations que je me posais par rapport à cela, qui m’ont poussé à m’intéresser de plus en plus à l’agriculture. Je trouve que c’est tellement bien de nourrir des personnes à travers les fruits de son travail.

Aida Seré : " La place de la femme c’est aussi dans la recherche" 2

Qu’est-ce que vous y faites exactement ? Dans quoi intervenez-vous ?

On y apprend tout ce qui consiste à mettre la semence dans de bonnes conditions afin d’obtenir un bon rendement ; les méthodes de protection des cultures ; la fertilisation des sols; les techniques culturales…

Plus spécifiquement comment créer et produire des semences adaptées à nos différentes zones agro climatiques. En effet, avec le changement climatique, certaines semences ne s’adaptent plus, la saison pluvieuse est devenue courte.  Car une semence de bonne qualité contribue à 30% du rendement.

Comment est-ce que vous vous voyez en tant que femme dans ce domaine ?

En tant que femme c’est un défi pour moi à relever. Pour la plupart des personnes, une femme ne peut pas travailler dans le domaine de l’agriculture, je compte être un exemple vivant contre ce cliché. Par ailleurs, rendre mes parents fiers.

Du semis à la récolte je le fais très bien et avec passion. J’apprends et je travaille dans le bonheur.

Je vous raconte une anecdote, à chaque fois que je me présente en tant qu’étudiante en agronomie, on me demande pourquoi je n’ai pas fait banque et assurance. (rire), chacun ses objectifs dans la vie.

Quels sont vos projets après votre soutenance ?

Après la soutenance du master, j’envisage continuer dans la recherche pour la thèse afin d’approfondir mes connaissances et contribuer à la construction de l’édifice du monde agricole. En plus de cela j’envisage de me lancer dans la production semencière. Un terrain inexploité par la jeunesse surtout féminine.

Interview réalisée par Rachel Bicaba

Moussonews

Loading

Partagez

2 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *