Assises nationales : Des femmes entre ignorances de sa tenue et prières pour le Capitaine Ibrahim Traoré

À quelques jours des assises nationales prévues les 25 et 26 mai 2024 à Ouagadougou auxquelles le ministre en charge de la Sécurité, Émile Zerbo, a annoncé la convocation des forces vives de la nation pour décider de la suite à donner à la transition qui doit prendre fin le 1er juillet 2024. MoussoNews a rencontré quelques femmes de la ville pour recueillir leurs attentes et impressions.

Oumou Sanfo, vendeuse de friperie :

« Je ne suis pas au courant de ces assises nationales. Tout ce que nous voulons, c’est le retour de la paix, que le terrorisme prenne fin, que tous ceux qui ont fui leur habitation rejoignent leur localité et leur travail. Que les prix des différents produits baissent pour qu’on puisse manger parce qu’on risque de mourir de faim. Que Dieu accompagne IB et lui donne la force pour ramener la quiétude dans le pays. »

Ida Kaboré, aide-commerçante :

« Je ne suis pas au courant de la tenue de ces assises. Cependant nous souhaiterions que l’on fasse des élections et qu’Ibrahim se présente. S’il se présente, nous le voterons. »

Anicette Soulama, entrepreneure

« Non, je ne suis pas au courant de la tenue de ces assises nationales, mais j’aimerais que l’on prolonge la transition parce qu’il se bat pour la sécurité dans le pays et la population le soutient. On prie pour qu’il réussisse ce qu’il fait. Je voudrais qu’on prolonge la transition de quatre mois, parce que d’ici là, il pourrait sûrement atteindre ses objectifs. Au-delà, il faudrait organiser des élections. J’apprécie IB, mais je ne crois pas que toute la population partage mon avis. Avec les élections, chacun pourra donner son avis et, s’il est vraiment apprécié de la population, il restera au pouvoir. Sinon, la population aura le dirigeant qu’elle aura choisi. »

Zoenab kinda, restauratrice :

« Je veux seulement la paix. »

Nelda Nitièma, secrétaire caissière :

« Je suis au courant de la tenue des assises nationales et je déclare qu’il ne faut pas qu’il y ait des élections. IB doit rester au pouvoir. Depuis qu’il est au pouvoir, je vois qu’il y a des améliorations et il se bat pour notre patrie. Quelqu’un qui se bat pour quelque chose, on doit le soutenir. C’est le bon. Le faire descendre ne servira à rien. La transition doit être prolongée jusqu’à sa mort. Après sa mort, on pourra songer à faire des élections. »

Dalia Zerbo, étudiante en droit :

« Oui, je suis au courant de la tenue des assises nationales et je m’attends à ce qu’à la suite, mon pays revienne à un ordre constitutionnel normal. Mais en attendant, je souhaiterais que la transition dure juste le temps nécessaire pour éradiquer le fléau auquel notre pays fait face. Le Burkina Faso est un pays démocratique et ses dirigeants devraient être démocratiquement élus. Donc oui, on devrait organiser des élections au Burkina afin de rétablir l’ordre constitutionnel. »

Les avis sont partagés, mais une chose est claire : les femmes de Ouagadougou espèrent que ces assises nationales apporteront des solutions concrètes aux problèmes de sécurité, de vie chère et de gouvernance dans le pays.

Asmine Zerbo (Stagiaire)/Mousso News

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