« Beaucoup de gens n’ont pas une bonne lecture de la cartographie de la violence », Azaratou Bancé, Présidente de Taafé Vision

Azaratou Bancé est une actrice et productrice burkinabè. Présidente de l’association Taafé Vision, elle accompagne des femmes et des jeunes filles dans la production d’œuvres cinématographiques sur les thématiques des violences basées sur le genre (VBG).

« Beaucoup de gens n’ont pas une bonne lecture de la cartographie de la violence », Azaratou Bancé, Présidente de Taafé Vision 2

  • Comédienne, actrice de cinéma, réalisatrice, productrice, comment est née votre passion pour l’audiovisuel ?

J’ai adhéré le cinéma par la providence. Aujourd’hui je suis une figure du cinéma burkinabé par le biais d’une amie. Un jour je me suis rendu sur un plateau de tournage avec mon amie et un acteur était absent. Le réalisateur m’a proposé de jouer le rôle de l’acteur absent alors que je n’y connaissais pas grand-chose du cinéma. Ainsi a commencé ma passion et ma carrière dans le milieu cinématographique.

  • Vous avez sienne l’épanouissement de la femme à travers la défense de ses droits, quelles sont vos motivations ?

Aujourd’hui, je suis coordinatrice du projet « de l’idée au cours metrege2 ». Un projet qui vise à former des jeunes filles en écriture et réalisation de films sur les Violences basées sur le genre (VBG).

J’œuvre pour l’épanouissement de la femme à travers la défense de leurs droits. Par l’association Taafé Vison, je mets l’accent sur les films de dénonciation des VBG. Pour moi, personne ne doit être mise à la marge. Tous, nous devons travailler à investir dans tous les milieux dans les lesquels nous sommes. Pour le cinéma, nous devons travailler à ce qu’il y ait plus de femme, donc une forte représentation des femmes. 

  •  Quelles sont les challenges ?

A mon avis la question des VBG font partie de la vie. C’est une question d’éducation. L’association rencontre de nombreux défis au niveau de la mobilisation des femmes à former. La prise en compte de la femme elle-même est difficile au regard des nombreuses taches qu’elle doit gérer au quotidien.

  • Des efforts sont faits, pourquoi le phénomène continue ?

Malgré les efforts fournis autour du VBG, le phénomène continue de se perpétrer.  Cela s’explique par une mauvaise lecture des VBG. Beaucoup n’ont pas une bonne lecture de la cartographie de la violence. Ils continuent de perpétrer des actes tout en pensant que c’est normal. C’est le cas d’un homme qui bat sa femme, mais une fois interpellé, il dira que c’est sa femme, qu’il l’a doté, qu’il peut la battre s’il veut.

  • Avez-vous foi que les VBG seront derrière vous un jour ?

Beaucoup d’effort sont fournis, ça sera difficile de mettre fin aux VBG mais Je garde espoir que qu’elles seront derrière un jour.

  • Que faut – il faire pour y arriver ?

Nous devons tous être des acteurs à même de pouvoir résoudre ce phénomène. Nous devons sensibiliser, éduquer les gens sur la notion de la violence.

Annick HIEN / Stagiaire

 

 

 

 

 

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