Bobo-Dioulasso : ils font venir deux filles nigérianes et les contraignent à se prostituer

PJ, OK, CO et FG ont comparu devant la barre correctionnelle du tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso, le lundi 13 février 2023. Il leurs est reproché des faits de proxénétisme, sur la personne de deux filles de nationalité Nigeriane, qu’ils avaient fait venir pour un travail à Bobo-Dioulasso. En effet, tout est parti des échanges entre les accusés et les victimes au mois de décembre 2022. PJ et OK proposaient aux victimes de se rendre à Bobo-Dioulasso pour un travail, sans les prévenir au préalable que c’était de la prostitution.

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Image BBC

Les deux premières ont proposé aux victimes, une somme de 300 000 F CFA comme transport, pour se rendre à Bobo-Dioulasso. La deuxième quant à elle, a déboursé 50 000F CFA, et la troisième, 200 000 FCFA. Le problème que les victimes dans leurs déclarations, avouent ne jamais avoir su qu’elles venaient pour se prostituer, contrairement à ce que racontent les accusés.

A les écouter, les trois dames en plus d’un homme de nationalité étrangère, c’est sur place qu’ils ont retirés les papiers d’identité de ses dernières, ce qui les a contraints à se prostituer. Au début, la principale commanditaire, après avoir conduit les filles à Bobo-Dioulasso, les a hébergés chez son ami, qui est tailleur. Celui-ci, à la barre affirme avoir accepté de les héberger pendant une semaine sans savoir ce qu’elles faisaient comme activité.

C’est suite à la plainte de son amie qui les a mis en contact, l’a informé que dans le contrat, après s’être mise dans la prostitution, devait la payer un montant donné. Suite aux refus de ces dernières, de verser la somme d’argent, celui-ci a fait appel à la police, pour les contraindre à payer. Mais il ne savait pas qu’il créait du même coup, un problème qui pouvait traduire toute la bande devant la justice. Car ayant pris de pouls de la situation, la police à saisie la justice, qui a porté plainte contre les 4 personnes pour proxénétisme.

A la barre, tous les accusés reconnaissent les faits. Le procureur tout en rappelant que les faits de proxénétisme qui sont punis par la loi, les a tous reconnu coupables, et a appelé le tribunal à les condamner à une peine de 36 mois, dont 12 fermes et une amende de 1 000 000 F CFA ferme.

En répression, le tribunal a reconnu les trois filles proxénètes et le jeune homme de nationalité étrangère coupable. Il les a condamnés à une peine de 36 mois et une amende de 1 million de F CFA, le tout avec sursis.

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