Bobo-Dioulasso : un homme traite sa femme de prostituée pour obtenir le divorce

BO (nom d’emprunt) a comparu devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso, le mardi 27 juin 2023. Il est poursuivi pour des faits de diffamations contre sa femme dans l’objet d’obtenir le divorce.

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Les faits remontent à 2021 et 2022 lorsque BO a soutenu devant le juge que sa femme exerçait de la prostitution dans les rues de Bobo-Dioulasso. Le conjoint par cet acte espérait avoir le divorce au plus vite. Selon la dame, c’est avec grand regret qu’elle a eu échos de ces affirmations sur sa personne.

En effet, l’information avait fait le tour des réseaux sociaux dans la rubrique ” faits divers ” à l’époque. La dame ajoute à la barre que son ex-conjoint a fait des captures d’écran des différentes publications, qu’il a envoyé au membre de sa famille. À la barre, le prévenu nie les faits. Mais il sera très vite rattrapé par le contenu de son procès-verbal devant le juge. ” Est-ce que votre femme a réellement exercé la prostitution ? “, interroge le procureur.

À cette question, BO réplique par la négation. Visiblement, l’intention du prévenu était de ternir l’image de sa conjointe. ” Vous avez trois enfants. Mettez-vous à leurs places. Comment ils se sentiront en apprenants que leur mère a été traitée de prostituée ? “, questionne une fois de plus le procureur.

À cette interrogation, le prévenu garde le silence. Pour laver son honneur, l’accusée appelle le tribunal à donner obligatoirement une peine d’emprisonnement à son ex-mari. Le tribunal statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle et en premier ressort a décidé de relâcher le prévenu sans condamnation. Il prend cependant la peine de bien expliquer la décision à la victime. “ Dans ce genre de cas, le délai maximum pour déposer plainte et demander réparation est de 3 mois. Dans votre cas vous avez eu connaissance des faits depuis octobre 2023. Le délai que prescrit la loi est passé “, indique le tribunal. La plaignante à 15 jours pour faire appel si elle n’est pas satisfaite de la décision.

Moussonews/Bobo-Dioulasso

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