Burkina : 852,74 milliards à mobiliser pour le secteur de l’eau

WaterAid Burkina échange avec les acteurs des ONGs et associations regroupées au sein du secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG). Les discussions ont porté sur la restitution de l’étude sur le financement du secteur EAH au Burkina réalisé par le Centre d’information et d’étude sur le budget (CIFOEB). L’étude a été présentée ce mardi 4 juillet 2023 à Ouagadougou.

Au Burkina Faso, le secteur de l’eau, l’hygiène et l’assainissement est l’un des secteurs de développement les moins performant.

Selon l’étude réalisé par le Centre d’information et d’étude sur le budget (CIFOEB) pour les trois prochaines années une mobilisation de 852.74 milliards de francs CFA est nécessaire pour relever les défis du secteur de l’eau.

Pour Drissa Ouattara, chargé de programme du CIFOEB cette somme devra servir à mettre en œuvre les différents plans d’actions des différentes politiques et stratégies du ministère en charge de l’eau et de l’assainissement. « Le ministère en charge de l’eau et l’assainissement estime que pour la réalisation des ODD, ils ont un schéma qui va les conduire vers l’accès universel à l’eau et à l’assainissement. Pour cette tranche des trois années s’il arrive à mobiliser cette somme il pourra avancer dans leur agenda d’accès à l’eau potable », explique-t-il.

Il précise aussi que pour ces trois prochaines années le besoin de financement est encore énorme et qu’il faut travailler à le couvrir. « Le financement acquis présenté est ce que le ministère compte avoir avec le budget de l’état, à travers la contribution financière de l’eau et des projets de noyaux surs. 154milliards de francs CFA sur les 852.74 milliards sont acquis les 600 milliards sont à rechercher », fait-il savoir.

Le SPONG engagé

Selon Fatimata Bansé, coordonnatrice adjointe chargée de programme du secrétariat permanent des organisations non gouvernementale (SPONG) estime qu’un travail en synergie doit se faire pour atteindre des résultats. Ainsi, le groupe thématique Eau Hygiène et Assainissement, membre du SPONG travail en synergie avec d’autres structures qui interviennent dans le secteur de l’eau. « Lorsqu’on travaille ensemble, cela permet de discuter et de faire des propositions aux bailleurs pour mettre les zones d’intervention au même niveau », dit-elle.

Un bilan plus ou moins satisfaisant

Pour Landry Ouangré, manager des droits humains à WaterAid cette rencontre va permettre au secrétariat permanent des ONG et à WaterAid d’informer les membres du groupe thématique Eau Hygiène et Assainissement sur les défis du secteur de l’eau et de l’assainissement, sur les priorités du gouvernement pour l’année 2023. Aussi elle a pour objectif de déboucher sur des actions qui vont permettre aux ONG, aux associations qui interviennent dans le secteur de suivre ces engagements et d’apporter leurs contributions à leur mise en œuvre.

Pour ce qui concerne le bilan de 20217 à 2022, le manager indique qu’il est plus ou moins satisfaisant et pouvait être amélioré. « On pouvait faire mieux parce que les besoins aujourd’hui sont énormes. Les défis avec la crise sécuritaire que nous connaissons se sont accrus. Et naturellement, les moyens ne sont pas à la hauteur des défis que nous rencontrons sur le terrain », dit-il.

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews