Burkina : des acteurs de la société civile se forment sur la réhabilitation des femmes victimes de viol sexuel

La réinsertion des femmes victimes de viols sexuels a été l’objet d’échange lors de l’atelier initié par l’Agence d’Intelligence Économique et Stratégique (AGILES). Cet atelier a été porté sur la restitution des statistiques sur les viols sexuels dans 13 régions du Burkina. Il s’est déroulé du 13 au 14 juillet 2023 à Ouagadougou.

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L’étude de terrain menée par l’Agence d’Intelligence Économique et Stratégique (AGILES) a révélé que 50% des femmes de moins de 15 ans subissent des viols sexuels. La réinsertion de ces victimes a fait l’objet d’échange entre les formateurs et les participants de cet atelier. Durant 2 jours, les participants ont été renforcé sur la notion du genre, de viol…Ils ont été également outillés sur les principes directeurs des violences basées sur le genre. Ces principes permettent une bonne prise en charge des victimes de viol sexuel. Il s’agit notamment du respect, de la sécurité, de la confidentialité et de la non-discrimination.

Procédure de réinsertion des femmes victimes de viols sexuels

Les victimes de viols sexuels bénéficient d’une prise en charge juridique, médicale qui permettent leur réhabilitation. Cette réinsertion nécessite un long processus. Selon l’anthropologue, Vokouma/Boussari Karimatou Jocelyne, la réinsertion desdites victimes de viols sexuels consiste à les réhabiliter tout en punissant l’auteur du viol.  Du côté sanitaire, la victime doit être soumise à des consultations régulières visant à l’examiner minutieusement et à détecter toute infection.

Quant à la prise en charge juridique, elle consiste à rendre justice à la victime tout en punissant l’auteur du viol. Selon l’anthropologue, l’auteur peut être soumis à un paiement de dommages d’intérêt qui peuvent permettre à la victime de se prendre en charge.

Les différentes prises en charge doivent amener la victime à prendre conscience de sa fragilité et à apprendre à vivre de ses propres moyens, de moyens légaux, ou de moyens moralement acceptables.

Autonomie de la victime de viol sexuel

L’autonomie financière d’une victime de viol sexuel est nécessaire pour une meilleure réhabilitation. Selon l’anthropologue Jocelyne, la victime doit trouver une occupation qui va lui générer et lui procurer des revenus afin d’être autonome et être prête à tourner la page. Pour ce faire, des fonds peuvent être mise à la disposition de la victime. « L ’autonomisation financière joue beaucoup dans cette récession. Si elle ne faisait rien, c’est de l’aider à trouver quelque chose à faire pour reprendre vie normalement dans la communauté comme tout le monde », dit-elle.

Le Burkina Faso dispose de mécanismes nécessaires pour sanctionner et réprimander les auteurs de viols sexuels.  À en croire les experts, il ne dispose pas d’actions pour protéger les femmes contre ces viols. Ils préconisent aux femmes et filles d’éviter un certain type d’accoutrements.

 

Annick HIEN / Stagiaire

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