Burkina : des femmes actrices du changement positif se partagent des idées d’actions de paix

L’engagement de la femme en faveur des résiliences communautaires et de la paix a fait l’objet de débats et de partage d’expériences ce vendredi 12 mai 2023 à travers deux panels initiés par un consortium d’ONG au Burkina Faso. L’activité a eu lieu à Ouagadougou.

Des femmes Burkinabè sont engagées au quotidien pour le retour de la paix au sein des communautés. C’est du moins ce qui ressort en boucle lors du panel autour des thèmes : « Cohésion et initiatives nationales pour maintenir l’accès aux services sociaux » et « Cohésion et résilience communautaire : Exemples d’engagements féminins » animés par d’éminentes femmes. Il s’agissait pour le consortium d’ONG de créer un cadre mais surtout de donner la parole à des femmes actrices de changements pour inspirer et pousser d’autres à l’action.

Pour Kouka Zoungrana/Yaméogo, Directrice Pays de Lutheran World Relief, membre du consortium, l’organisation d’un tel panel a pour but de poser la réflexion sur les engagements et les actions de la femme en faveur de la paix et la cohésion sociale. Il s’agit aussi de donner l’opportunité aux femmes de partager leurs expériences pour inspirer et impacter la société.  « C’est l’occasion pour ses femmes cheffes de mission ou directrices de pays de partager avec d’autres femmes leurs expériences, de dire comment dans cette crise complexe que vit le Burkina comment des femmes à différents niveaux que ce soit local, national interviennent et apportent leur contribution à la lutte et aussi dans l’espoir de sortie d’une crise très prochaine », précise la directrice pays de Lutheran World Relief.

Près de 2000 femmes formées en AGR

Olivia Bissiau, Présidente de l’association Dignité Vertueuse, paneliste a entretenue le public sur la thématique : «  Cohésion et résilience communautaire : exemples d’engagements féminins ». Selon elle, la cohésion ne peut venir que de la volonté des uns et des autres. A travers son association elle contribue à l’autonomisation des femmes et des jeunes filles en situation de précarité et ce, grâce à des formations d’activités génératrices de revenus et par la même occasion éduquer les enfants les plus éloignés du système scolaire. « Nous avons formé directement et indirectement près de 2000 femmes dans les zones de Pazani, Dori, Gampéla, Bobo et Peni », dit-elle en précisant qu’il faut toujours encourager ces personnes.

Quant à Christiane Zaï/Nikiema, coordonnatrice de l’association des femmes juristes du Burkina Faso, plusieurs actions ont été menées pour la promotion des droits de la femme et la prise en charge des victimes. « Nous avons pu pendant la révision du code pénale obtenue l’allègements des textes qui permettent aux femmes enceintes de 14 semaines de pouvoir obtenir l’avortement sécurisé pour les cas d’incestes et de viols. Il y a aussi la gratuité de la planification familiale pour toutes les femmes », laisse-t-elle entendre.

Aussi, des renforcements de capacités des leaders coutumiers sur les droits des femmes et sur les violences basées sur le genre sont fait afin qu’ils sachent ce que la loi prévoit pour les femmes. Auprès de ces cibles, elles sollicitent également un accompagnement pour une meilleure prise en charge des victimes.

Les organisatrices de ce panel se réjouissent de la tenue de l’activité et de la pleine participation des femmes, des jeunes filles et des hommes venus les soutenir et les encourager.

B.M.S/MoussoNews