Burkina : les héroïnes du Faso préparent la croisade contre les violences basées sur le genre

Les violences basées sur le genre (VBG) sont une réalité courante au Burkina Faso. Du 28 au 29 juin 2022, l’association – les Héroïnes du Faso- a renforcé à Ouagadougou les capacités d’une vingtaine de jeunes filles sur la prise en charge des victimes de VBG  et la conduite de plaidoyer sur le fléau.

Le concept, la définition, les types de violences (physique, morale, psychologique, économique, sociale…), la cause, les conséquences, les instruments juridiques et la prise en charge des victimes sont désormais des connaissances acquises par une vingtaine de jeunes filles burkinabè. L’initiative est de l’association – les Héroïnes du Faso- dans le cadre du projet Voix Essentielles financé par l’organisation de communication stratégique et de plaidoyer sur la santé publique et le développement en Afrique – Speak Up Africa-. Depuis janvier 2022, l’association a initié une caravane pour sillonner différentes villes du Burkina Faso.

Avec comme objectif de sensibiliser, d’éduquer et de plaider contre les violences basées sur le genre mais aussi la promotion de la santé sexuelle et reproductive des jeunes. Après une première formation sur les VBG, elle a initié une deuxième phase pour davantage outillés ces jeunes filles. Il s’agissait aussi pour – Les Héroïnes du Faso- d’inviter les participantes à prendre des engagements individuels ou associatifs de lutte contre toutes les formes de violences basées sur le genre.

Des messages de plaidoyers à l’endroit des jeunes filles/garçons, parents et décideurs publics

A partir de la présentation de cas concrets, les participantes à la formation sur la prise en charge des violences basées sur le genre ont été prolixes dans la réflexion, la rédaction et la formulation des messages de plaidoyers et de campagne digitale. En travaux de groupes, elles ont réfléchi à des messages à l’endroit des jeunes filles et des jeunes garçons, à l’endroit des parents et enfin envers les pouvoirs publics. Aux premières cibles à savoir les filles et les garçons, il est question de briser le silence en osant dénoncer les cas de VBG.

Aux parents, ils sont invités à avoir des moments de qualité avec leurs enfants, à instaurer un dialogue sain et d’attention en famille. Quant aux pouvoirs publics, ils seront interpellés sur leur rôle de protection et de défense des droits humains à travers l’application effective des textes juridiques, la prise en charge des victimes et la mise en place d’espace de dialogue entre jeunes.

Ces messages seront diffusés au cours d’une campagne digitale prévue en début juillet 2022.

Julie Drabo/Moussonews