Burkina : L’IPBF s’engage pour la protection des droits des femmes, filles et défenseurs des droits humains

L’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF) a initié un atelier de restitution de l’étude sur la situation de la protection des droits des filles, femmes et défenseurs des droits humains. Il a eu lieu ce mardi 07 novembre 2023 à Ouagadougou.

La situation des droits des filles, des femmes, ainsi que les activités des défenseurs des droits humains est négativement impacté par la situation sécuritaire que connait le Burkina Faso. C’est dans un tel contexte que l’initiative pour Pananetugri pour le bien-être de la femme (IPBF) a mené une étude sur la situation de la protection des droits des femmes, filles et défenseurs des droits humains.

Cette étude a été réalisé par Bacyé Yisso Fidèle, enseignant-chercheur en sociologie dans le cadre du projet « Réponse pour le Sahel ». Elle a été menée dans quatre régions à savoir le Centre-Nord, la Boucle du Mouhoun, l’Est et du Centre.

Selon l’enseignant-chercheur, les personnes prises en compte par l’étude sont en situation de précarité. Il indique que cette situation les a conduits à quitter des ressources et sont pauvres et davantage vulnérables. « Avec la crise humanitaire qui se conjugue à celle sécuritaire, la pauvreté va s’accroitre et elles sont contraintes de se laisser aller en termes de violation de ces droits », a-t-il fait savoir.

Pour cette étude, plusieurs variables ont été prises en compte dans les différentes régions. La première variable qui concerne les violences basées sur le genre est énorme. En effet, l’effectif des femmes et jeunes filles qui se déclarent en être victimes est élevé.

La deuxième variable qui prend en compte les besoins fondamentaux tels qu’avoir à manger, pouvoir se loger, avoir une sexualité régulière. Ces besoins varient en fonction des régions mais surtout en fonction des spécificités des individus.

La troisième variable quant à elle concernent l’accès aux services sociaux. A en croire Bacyé Yisso Fidèle, l’étude a permis de savoir qu’il n’y a pas d’individu ayant donc un niveau supérieur.  Aussi les causes de la déscolarisation ont été identifiées dans ces régions.

Habibou Kabré, Chargée de projet au sein de IPBF l’initiative fait savoir qu’avec l’appui financier de la Fondation pour une Société juste, la structure a pris l’initiative d’aller vers la population concernée pour faire l’état de lieu de ce qu’ils traversent afin de pouvoir intervenir de façon efficace et efficiente.

Plusieurs activités sont prévues par IPBF pour aider les femmes, les jeunes filles ainsi que les défenseurs des droits humains. Il s’agit de formations professionnalisantes pour favoriser leur autonomisation. Cela leur permettra de se départir de l’assistance humanitaire. « Notre objectif est d’amener ces personnes à avoir une formation qui peut leur permettre de se prendre en charge et d’être autonome du moment où la crise perdure », explique la chargée de projet.

Outre cela, un soutien va être apporté aux défenseurs des droits humains qui rencontrent des difficultés à mener à bien leurs activités sur le terrain.

A l’issue de cette étude, des recommandations ont été formulées. Il s’agit entre autres de tenir compte des spécificités dans les interventions sociales, faire des sensibilisations ainsi que faire des plaidoyers pour aboutir a des résultats concrets et satisfaisants.

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews