Critique d’art : six journalistes culturels dans le laboratoire de performance de NO’OCULTURES

50% des participants retenus pour le 5^e appel à projets classiques du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et NO’OCULTURES pour capaciter les six jeunes professionnels de médias sont des femmes.  Ils se performeront pendant six mois au journalisme culturel et à la critique d’art.

Le 5^e appel à projets de PROFORM’ARTS pour l’incubation de six jeunes professionnels de médias a officiellement été lancé ce lundi 5 décembre 2022 au siège de Nord-Ouest Cultures (NO’Ocultures) à Ouagadougou. Une rencontre d’échange tenue dans la matinée, a permis de dérouler le projet, les attentes des initiateurs vis-à-vis des bénéficiaires du projet et d’informer sur les activités de l’association.

50% de femmes prendront part à ce projet qui vise à professionnaliser les jeunes professionnels des médias dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. Trois arts à savoir le théâtre, le cinéma et la danse seront les disciplines au cœur des mentorats sur les évènements culturels avec pour finalité la production d’un magazine spécial Burkina Faso sur la base des articles qui seront produits par les apprenants.

Selon les porteurs du projet, il y aura trois sessions de stages pratiques sur des festivals qui se dérouleront à Ouagadougou à savoir le FIDO (Festival de Danse de Ouagadougou), le FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou) et Rendez-vous chez nous prévu du 7 au 11 décembre 2022.

”Jeunes professionnels parce que l’âge limite concernée par l’incubation est de 35 ans. Nous n’avons pas notifié dans l’appel à candidature que les candidatures féminines étaient fortement encouragées et c’est pour nous une belle coïncidence que nous ayons prévue 30% de femmes et qu’au final le genre soit représenté à hauteur de 50%.  Ce projet va permettre un partage d’expérience avec des professionnels de chaque domaine des trois disciplines choisies : théâtre, danse et cinéma. Les professeurs feront des éclaircissements pour que ces journalistes continuent d’écrire sur des sujets de leurs choix tout en travaillant dans les médias respectifs. L’idée ici n’est pas de dicter comment ils doivent écrire mais d’encadrer ces jeunes sur l’orientation à donner et les sources vers lesquelles aller pour collecter les informations en vue de bien les traiter pour enfin diffuser” iexplique  Eustache AGBOTON, chargé du projet Proform’arts

La suite de la journée a donné lieu à une initiation avant-goût autour du module « analyse et critique d’un spectacle d’humour et de théâtre » donné par Christian GUEHI, lauréat de la 2^e édition du prix NO’OCultures de la critique d’Art en Afrique, journaliste culturel/critique d’arts, spécialiste en développement africain dans la promotion des arts par les médias.

 « Quand un artiste propose un projet culturel c’est une idéologie qu’il propose par le son, la lumière, la scène etc. En tant que journaliste culturel, critique d’art, vous avez le devoir de la culture générale parce que vous faites partie de ceux et celles qu’on consulte pour avoir la connaissance et aussi porteur.se.s de la connaissance. Vous êtes des intellectuel.le.s et vous êtes acteur.trice.s de promotion des arts de la culture par les médias… », a rappelé Christian Guehi. 

Halia Rashida ZOURE