CSW67 : Sosthène Konaté, directeur pays de Oxfam Niger présente des résultats satisfaisants de la campagne des 30%

La commission sur le statut de la femme se tient à New-York aux USA depuis le 7 mars. Plusieurs présentations de résultats de l’exécution des programmes et/ou campagnes sont faites. La campagne des 30% de fonds de développement local du secteur géo extractifs aux profit des femmes et des filles a été mené avec satisfécit selon le directeur pays d’Oxfam Niger, M. Sosthène Konaté. Ces réunions sont organisées par Oxfam, la CEDEAO, Wildaf et l’Union Africaine.

CSW67 : Sosthène Konaté, directeur pays de Oxfam Niger présente des résultats satisfaisants de la campagne des 30% 2

Le document de présentation

  • RAPPEL DES OBJECTIFS DE LA CAMPAGNE :

Inciter les Etats à investir 30% des fonds de développement local issus du secteur géo extractif dans le développement économique des femmes et dans l’éducation des filles ;

  • CAMPAGNE DES 30% : Pour un programme visant à accroître la transparence et la responsabilité dans l’allocation et la gestion des revenus de l’IE vers une augmentation des dépenses sociales qui fait progresser la justice de genre / les droits des femmes et l’autonomisation économique dans la région de l’Afrique de l’Ouest.
  • PANEL DE HAUT NIVEAU à la Commission des Nations Unis pour le Statut de la Femme (CSW 67) sous le thème « Répondre aux enjeux et défis du financement des programmes de développement socioéconomiques dédiés aux femmes et aux jeunes filles à travers le secteur géo extractif en Afrique de l’Ouest, comme levier de la relance économique de la région ».

CONTEXTE

L’Afrique de l’Ouest dispose d’un important potentiel de ressources naturelles dans son sous-sol.

La plupart des pays de la Région déclarent dans leur constitution que « les richesses et les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie ».  Concernes législations proscrivent toute discrimination fondée sur le sexe mais demeurent muettes en ce qui concerne la prise en compte des questions spécifiques. Dans le secteur minier, on note la plupart du temps très peu de dispositions juridiques en faveur de l’égalité homme femme. Les textes d’application portant sur les Fonds de développement local issus du secteur extractif n’ont pas, eux non plus, prévu de dispositions particulières en matière de prise en compte du Genre.

Par ailleurs, les Etats accusent des insuffisances dans le choix des projets et investissements financés par les fonds issus du secteur extractif. Les critères de sélection ne tiennent pas compte spécifiquement du Genre. Or, le concept Genre est, de nos jours un principe directeur dans les actions de développement qui se veulent durables. De ce fait, toute politique et tout projet pour un impact tangible et durable devra prendre en compte la dimension genre.

Depuis 2019, Oxfam, en collaboration avec ses partenaires du secteur des industries extractives en Afrique de l’Ouest, s’est mobilisé dans le cadre d’une campagne dénommée : « 30 % des fonds de développement du secteur extractif pour renforcer l’autonomisation économique des femmes et l’éducation des filles ». En effet la prise en compte du Genre dans la gestion des fonds de développement issus du secteur extractif mérite d’être défendue. La campagne veut entre-autres, utiliser toutes les stratégies y compris le plaidoyer au niveau des Etats, institutions régionale et international entre autres décideurs pour assurer une bonne prise en compte du genre dans les investissements au profit des populations.

La campagne ambitionne de renforcer la compréhension des mécanismes de répartition des fonds issues du secteur extractif, d’amener les Etats à appliquer une politique de budgétisation sensible au genre et à investir 30% des fonds de développement issus du secteur extractif dans le développement économique des femmes et dans l’éducation des filles.

La 67ème session de la Commission de la Condition de la Femme des Nations Unies (CSW) prévue pour mars 2023 offre une opportunité pour mener des activités dans le cadre de la campagne.

En effet, le CSW est un organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. La Commission de la condition de la femme joue un rôle important dans la promotion des droits des femmes. Elle reflète la réalité vécue par les femmes dans le monde entier et contribue à l’établissement des normes mondiales relatives à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes.

CSW67 : Sosthène Konaté, directeur pays de Oxfam Niger présente des résultats satisfaisants de la campagne des 30% 3

Depuis 1996, le Conseil économique et social a élargi le mandat de la Commission. Il a outre reçu le mandat jouer un rôle de de premier plan dans le suivi et l’évaluation des progrès réalisés et des problèmes rencontrés lors de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing ainsi que dans l’intégration d’une perspective de genre dans les activités des Nations Unies.

Au cours de la session annuelle de la Commission, d’une durée de deux semaines, des représentants des États membres des Nations Unies, d’organisations de la société civile et d’entités des Nations Unies se réunissent pour évaluer les progrès réalisés et les écarts à combler dans la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing de 1995 et les conclusions de la 23e session extraordinaire de l’Assemblée générale qui s’est tenue en 2000 (Beijing +5), ainsi que les nouveaux enjeux qui touchent l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Les États membres conviennent des mesures à adopter pour accélérer les progrès et promouvoir la pleine jouissance par les femmes de leurs droits politiques, économiques et sociaux.

OXFAM et ses partenaires veulent saisir cette opportunité pour faire prendre conscience aux décideurs et autres parties prenantes de l’enjeu lié à l’exploitation des mines qui à priori bénéficie peu aux femmes et filles vivant dans les zones d’exploitation à travers l’organisation d’un panel durant la première semaine de la session. Ce panel s’inscrit dans le thème en examen cette année à savoir : « Défis et opportunités pour atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural (conclusions concertées de la soixante-deuxième session). »

OBJECTIFS DU PANEL :

Saisir le cadre de plaidoyer de négociation qu’offre l’évènement du CSW67 pour vulgariser la campagne des 30% et saisir directement les hautes autorités de l’Afrique et de la Région ;

Inciter des engagements formels au sein de la commission de la nations unies pour le statut de la femme ;

Renforcer les acquis du groupe de plaidoyer avec l’intégration de la question des femmes impactées par le secteur dans le rapport du Beijing 25 ;

Impliquer les structures chargées de la promotion du genre dans le suivi de la campagne.

AXES D’INTERVENTION :

Plaider pour :

–          Une budgétisation sensible au genre ;

–          Le respect des normes et des engagements des entreprises et des Etats ;

–          Une intégration effective des femmes du secteur extractives dan les hautes instances de décisions ;

–          l’implication de la société civile dans le dispositif du suivi-contrôle.

 PARTICIPANT (ES)

Les ministres chargés de la femme et/ou de la promotion du genre dans la communauté de la CEDEAO et leurs délégations ;

Les ministres des mines de la République du Niger, du Sénégal et du Burkina Faso;

La Commission Genre et Développement Humain de la CEDEAO ;

La mission diplomatique de l’Union Africaine aux Nations Unies ;

Bureau Régional de ONU Femmes (à confirmer) ;

Le GIMAC (Gender is Agenda Campaign).

Oxfam International.

WILDAF;

RESPFECO;

Women in mining West Africa

Des organisations communautaires impactées par l’exploitation minières ;

Des membres de la société civile.

Loading

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *