Décennie de la paix : Saly Nébié/Conombo active la réflexion et la mobilisation depuis Ouagadougou

2023-2033. Pour que règnent et demeurent la paix et la cohésion dans le Sahel du continent africain, c’est le vœu de Salimata Nébié Conombo, ancienne ministre en charge du genre et de la femme et précédemment haute-représentante du mécanisme international de prévention des crises au Sahel. Courant Août 2023, elle a initié des cadres de rencontres avec des acteurs et actrices de la société civile en vue d’enclencher la Décennie de la paix.

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« La Décennie de la paix sera une réalité », foi de Salimata Nébié Conombo, ancienne ministre en charge du Genre et de la femme au Burkina Faso. Ayant occupé le poste de Haut-Représentante du mécanisme internationale de prévention des crises au Sahel, l’ancienne ministre fortement engagée à la promotion de la paix et du vivre ensemble a entamé des réflexions sur la Décennie de la paix.  Avec d’autres acteurs et actrices de la société civile et des médias, une réunion de travail a eu lieu à Ouagadougou. Il s’est agi pour ces participant.e.s de réfléchir à la stratégie de mobilisation, d’engagement et de communication pour porter la Décennie de la Paix.

Les femmes et les jeunes, courroie de transmission

Les femmes et les jeunes sont des ‘’courroies de transmission’’ par lesquelles la Décennie de la paix devrait s’appuyer. « Nous savons que ce sont les femmes qui restent le plus longtemps dans la vie des enfants. Elles sont les légataires légitimes qui transmettent les valeurs de paix et d’intelligence sociale dans les communautés ? Mères, grand-mères, épouses, filles et sœurs, on les retrouve à toutes les strates de vie communautaire. Elles sont au quotidien avec les enfants et c’est elles qui les éduquent et restent le centre diffusion de toutes les autres valeurs citoyennes. Les impliquer dans ce processus de paix sera cruciale parce que cela exigera des états plus d’engagement, pas seulement dans la forme mais aussi dans le fond. Concrètement, il faudrait accorder de l’espace et des ressources à ces deux composantes pour qu’elles assument leurs rôles et responsabilités», rappelle Salimata Nébié. Quant aux jeunes, ils sont les vecteurs de la mutation pour une Afrique nouvelle et responsable de sa propre destinée.

Ils sont ceux qui sont le plus concernés par la violence meurtrière qui secoue les pays. “Les ignorer serait une grave erreur pour tout gouvernant et pour toute communauté responsable. Il faut les sortir de cet enfer qui se nourrit de leur frustration et du manque de perspective qu’ils ne voient pas. Il faut leur donner des repères et des sources d’inspiration qui leur permettra d’entreprendre et de se réaliser. Nous oublions parfois que ce sont les femmes et les jeunes qui nourrissent nos pays ? Toute nos forces de travail et de production de richesses reposent sur eux“, commente la ministre.  D’où l’importance de les associer à tous les niveaux d’engagements pour construire la paix, le vivre ensemble et la cohésion sociale.

L’ancienne ministre et les personnes engagées et dévouées se sont promis de relever le défi de la mobilisation et de réussite de ce programme qui couvre les Agendas 1325 et 2250 auxquels nos pays sont parties prenantes. Des actions et perspectives seront annoncées au lancement de la Décennie au Burkina, au Mali et au Niger.

Bassératou K.

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