Discours stigmatisants et discriminatoire dans les médias : le CGD renforce les capacités des journalistes

En prélude de la commémoration de la journée mondiale de la démocratie célébrée le 15 septembre, le Centre de la Gouvernance Démocratique (CGD) a organisé à son siège, sise à Ouaga 2000, un atelier de formation en faveur des hommes de médias. Placé sous le thème : « médias et lutte contre les discours diffamatoires et l’extrémisme violent », cet atelier, animé par le Pr Théophile Balima, a pour objectif d’attirer l’attention des journalistes sur la manipulation des concepts et sur la stigmatisation de certaines catégories sociales.

Avec le contexte actuel du pays marqué par une insécurité grandissante, on assiste à une montée des discours discriminatoires à l’égard de certaines ethnies, communautés marginales minoritaire, des PDI, des blessés et des insurgés ainsi qu’à l’émergences de mouvements sociaux extrémistes. C’est fort de ce constat que le CGD interpelle les journalistes à plus de vigilance dans le traitement de l’information afin de ne pas jouer le rôle de pourvoyeur de stéréotypes et de discours discriminatoires en reprenant à leur compte les discours qui incitent à la violence, à la ségrégation et au mépris d’un certains nombres de composantes de notre société.

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Selon le Pr Théophile Balima, « les médias d’une manière générale sont souvent porteur de pas mal de préjugés et de stéréotypes qui sont véhiculés auprès des auditeurs, des lecteurs et des téléspectateurs (…) ». En effet, ces discours peuvent causer des risques de conflits inter ou intracommunautaire. Il est donc important d’engager la responsabilité des médias dans le but de réduire les stéréotypes et les propos discriminatoires dont ils contribuent indirectement à produire.

Les journalistes doivent donc informer sans discriminer ; éviter les expressions malsaines qui traduisent la stigmatisation ; promouvoir une société d’échanges garantissant à chacun l’exercice de ces droits fondamentaux ; donner au public citoyen les outils intellectuels pour alimenter les réflexions ; amener les auditeurs, les téléspectateurs et les lecteurs à réfléchir sur les questions sensibles ; éviter la diffusion des stéréotypes dévalorisant, éviter la tendance misérabiliste des PDI et des habitants dans les zones affectées par le terrorisme, lutter contre les préjugés sexistes.

La nécessité de déconstruire les stéréotypes 

« Dans le cadre d’une démocratie en construction, il faut absolument prendre en compte les intérêts de toutes les composantes de la société et faire attention aussi aux discriminations à l’endroit des femmes et des jeunes qui sont porteurs d’avenir car si nous les mettons de côté, ce pays n’aura plus d’avenir. » explique le Pr Balima. Il est donc nécessaire de déconstruire tous les stéréotypes qui sont souvent négatifs à l’endroit de toutes ces composantes sociales.  Par ailleurs, il faut éduquer les populations aux médias ; faire savoir aux populations que les médias sont un espace d’avis pluriels.

Béatrice Koala/ Stagiaire

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