Droit de réponse à la publication de Madame Sokoto Adissa et autres

Alors que les  sages-femmes/maïeuticiens du Burkina se préparent pour  la tenue du 2ème congrès du conseil national de leur Ordre, nous apprenons  que la présidente en exercice est convoquée au tribunal  administratif de Ouagadougou par un groupe de sages femmes/maïeuticiens (une dizaine). Ce groupe n’a été mandaté par aucune structure officielle de        sages-femmes/maïeuticiens, et donc ne répond à aucune légitimité. En rappel, le Burkina Faso compte de nos jours près de huit mille (8 000) sages-femmes et maïeuticiens.  

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Au même moment, nous découvrons un article écrit et publié par les plaignants/es dans les pages du média en ligne « MoussoNews », dépeignant une situation des sages-femmes/mïeuticiens du Burkina pour laquelle nous ne nous reconnaissons pas.

Aussi, nous venons par cette déclaration rétablir les faits et prendre l’opinion publique à témoin.

En 2015, lors du premier congrès ordinaire du conseil national de l’ordre des sages femmes, un bureau exécutif national a été élu pour un mandat de trois ans renouvelables. Mais depuis lors, il n’y a eu ni congrès, ni Assemblée générale élective,  ce qui fait que le bureau actuel est de fait caduc depuis 2018.  Nous reconnaissons que cette situation est très déplorable, et elle a été dénoncée par plusieurs professionnels de la santé, en particulier par les sages-femmes elles-mêmes. Des interpellations ont été faites à travers divers canaux (conférence de presse, assignation au tribunal, médiation de l’inter-ordre), pour régulariser la situation.

Après trois tentatives vaines de tenir le congrès, nous étions enfin rassurés/es quand à l’aboutissement de cette présente, soutenue par le respect des textes en vigueur, des démarches de conciliation et une communication inclusive.    Une note d’information sur la tenue du 2ème congrès a été diffusée dans toutes les treize régions du Burkina, donnant la possibilité à toute sage-femme et maïeuticien remplissant les conditions de participation et d’éligibilité de se manifester.

La tenue de ce 2ème congrès a donc été agréée par la majorité des Huit milles Sages-femmes/maïeuticiens à travers les structures organisationnelles officiellement recommandées et reconnues par la Fédération internationnale des sages-femmes (ICM). Ces structures sont :

  • Le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes et maïeuticiens du Burkina (CNOSF/M) ;
  • l’Association Burkinabè des Sages-femmes et Maïeuticiens du Burkina (ABSF/M) ;
  • le Syndicat des Sages-femmes, Maïeuticiens et Accoucheuses du Burkina (SYFMAB).

Faisant fi de toutes ces structures, les plaignants/es se sont réunis/es dans un groupe dénommé « sauvons notre profession », qui n’a aucune base légale (pas de mandat, pas de récépissé). Pire, ce groupe ne totalise même pas une vingtaine d’individus, et il prétend porter la voix de plus d’un millier de sages-femmes/maïeuticiens. Et ce sont ces mêmes individus qui font échec à la tenue du congrès de l’ordre depuis 2020.

Au regard de tout ce qui précède, nous, sages-femmes et maïeuticiens du Burkina Faso, membres des organes officiellement reconnus que sont le Conseil Natuional de l’Ordre des Sages-femmes et maïeuticiens du Burkina (CNOSF/M), l’Association Burkinabè des sages-femmes et maïeuticiens (ABSF/M), et le Syndicat des sages-femmes, maïeuticiens et accoucheuses du Burkina (SYSFMAB) :

  • nous engageons à accompagner la tenue du 2ème congrès de l’ordre national des sages-femmes, qui aboutira à l’élection d’un nouveau bureau du Conseil national de l’Ordre des sages femmes du Burkina.
  • nous démarquons des agissements de ce groupe dont l’esprit et les motivations sont en porte-à-faux avec les principes de déontologie et d’éthique de la profession sage-femme ; ces agissements ne contribuent en rien à la sauvegarde de la profession sage-femme, mais plutôt à  ternir sa noblesse.
  • réaffirmons haut et fort que nous sommes plus que jamais unie/es et déterminés/es pour travailler au rayonnement de la profession                 sage-femme, et à préserver l’image de marque de toutes les                 sages-femmes et tous les maïeuticiens du Burkina,  dont la mission première est de contribuer au bien-être de la population en général, et spécifiquement à celui du couple mère-enfant.

En ces moments difficiles où notre pays traverse une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent, tous nos efforts devraient être dirigés vers la culture de la paix, d’une solidarité agissante et d’une résilience à toute épreuve. Nous saluons et soutenons le gouvernement, les forces de défense et de sécurité, les volontaires de défense pour la patrie, et toutes les entités qui oeuvrent au quotidien pour un retour de la paix au Burkina Faso et dans la Sous-région.

Dans ce contexte particulier de double crise, les populations ont plus que jamais besoin des services des professionnels de santé, et particulièrement des soins sages-femmes. Nous estimons donc que nous devons aller de l’avant et mettre fin aux comportements non constructifs et égoïstes qui  risquent d’entacher la qualité de nos prestations de soins et services, et de détruire l’image de la sage-femme Burkinabè.

L’heure est à la prise de conscience qui conduit au changement pour rester focalisé sur l’essentiel !

Sage-femme et maïeuticien du Burkina Faso, engageons-nous de tout notre cœur, pour bâtir notre Faso bien aimé !

Vive la profession sage-femme !

Ont signé :

Pour le CNOSF/M : Mme Léa GARANE

Pour l’ABSF/M : Mme Blanche ZOUNGRANA

Pour le SYSFMAB : Mme Inès KABORE

 

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