Employabilité : près de 900 millions F CFA pour soutenir les femmes étuveuses de riz

Le lancement officiel du Projet d’amélioration de la situation économique et politique des femmes étuveuses de riz au Burkina Faso (PAMEPER-BF) a eu lieu le jeudi 11 mai 2023, à Bobo-Dioulasso. D’un coût de près de 900 millions F CFA, il vise principalement à booster l’employabilité des jeunes et des femmes étuveuses de riz dans trois régions du Burkina Faso.

Le Projet d’amélioration de la situation économique et politique des femmes étuveuses de riz au Burkina Faso (PAMEPER-BF) est mis en œuvre par l’Union nationale des sociétés coopératives d’étuvage de riz du Burkina Faso (UNERIZ) et ses partenaires. Ce projet vise principalement à améliorer et renforcer l’employabilité des jeunes et des femmes étuveuses de riz à travers une amélioration de leur revenu par une commercialisation de riz étuvé produit au Burkina Faso. Selon la présidente de l’union, Salimata Sanou, cette initiative permettra à plusieurs femmes issues du secteur rural, d’avoir une activité rémunératrice, qui les servira à être indépendantes et autonomes dans leurs communautés. Au Burkina Faso, les régions concernées sont le Centre, les Hauts-Bassins et les Cascades.

Près de 900 millions F CFA

Le projet est financé par la coopération Autrichienne pour le développement, à hauteur 1 350 000 Euros, soit près de 900 millions F CFA. Il est prévu se tenir sur une durée de 33 mois.  Dans les prévisions de UNERIZ, 1 410 producteurs issus de quatre coopératives de production rizicoles des plaines aménagées et des bas-fonds pourront bénéficieront du projet.

En plus de cela, la présidente indique que « 1 115 femmes étuveuses de riz issu de quatre coopératives d’étuvage des plaines aménagées et des bas-fonds seront touchées ». Selon Mme Sanou, au total le projet touchera 2 597 bénéficiaires direct. Ce qui la conforte à l’idée que l’initiative est un ” Ouf ” de soulagement pour ces femmes. De l’avis du Coordinateur de la coopération Autrichienne pour le développement au Burkina Faso, Michael König, les femmes burkinabè sont des travailleuses mais elles ont besoin de financement pour mieux s’exprimer.

650 000 tonnes de riz consommé par an au Burkina Faso

« Les femmes ont des besoins de soutien, mais aussi elles font un bon travail pour l’économie. Elles jouent un rôle important dans la société car elles soutiennent principalement les familles », affirme-t-il. « Les femmes gèrent souvent plusieurs emplois et elles s’occupent de leurs familles. Mais on constate qu’elles n’ont pas d’argent. Ce projet va résoudre ce problème », souligne M. König. Selon la représentante du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, la filière riz occupe une place de choix et stratégique dans l’économie agricole et la sécurité alimentaire au Burkina Faso.

Pour elle, la consommation du riz connaît une augmentation continue au Burkina Faso avec plus de 650 000 tonnes de riz par an. Elle ajoute que ce projet est donc le bienvenu, et résorbera le taux élevé de chômage des femmes au Burkina Faso.

Moussonews Bobo-Dioulasso/LSS