Fespaco 2023 : Taafé Vision fortement engagée pour l’implication du genre dans le cinéma

Le genre dans les œuvres cinématographique et audiovisuels, un combat de l’association Taafé Vision. Dans le cadre du projet – Le Genre s’invite au Fespaco- elle a organisé un panel, lundi 27 février, animé par des acteurs du cinéma dont Augusta Palenfo, Auguste Koutou, Abdoul Bagué et Marie Poda de l’association des femmes juristes.

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La question du genre au Fespaco 2023, une première au Burkina Faso. Elle est mise en lumière par l’association – Taafé Vision- à travers le projet – le Genre s’invite au Fespaco- avec l’accompagnement de la coopération Suisse et bien d’autres partenaires financiers. L’objectif : encourager une meilleure implication de la femme dans le domaine du cinéma et l’abandon de toutes formes de violences basées su le genre. « C’est vrai qu’on essaie à travers les films de trouver des solutions mais malheureusement les femmes sont toujours victimes de violence » affirme Azaratou Bansé, présidente de l’association Taafé vision. Dans l’industrie cinématographique, poursuit-elle, il n’y a pas beaucoup de femmes et les quelques-unes qui sont formées dans les écoles de cinéma se retrouvent dans des structures quelques années après leur diplôme tout en laissant de côté toute leur formation.

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La représentante de la coopération Suisse au Burkina Faso

Depuis 2007, Azaratou Bancé organise des formations sur l’écriture de scénarios avec des femmes sur des thèmes de femmes et aussi des formations sur la prise en compte du genre dans les productions audiovisuelles, dans l’écriture des pièces de théâtre et de musique afin d’œuvrer à une plus grande représentativité de la femme dans le monde du cinéma.  « On espère que dans quelques années, après nos différentes formations, on ait beaucoup plus de films de femmes, des films exemptes de stéréotype. » déclare-t-elle.

Selon la représentante de la coopération Suisse au Burkina, ce panel vise à occasionner des échanges sur les questions notamment sur : comment le cadre institutionnel, professionnel de la culture influence le traitement de la question du genre dans les productions cinématographiques ? Comment le genre est pris en compte dans la conception et diffusion de films et quels sont les messages pour renforcer et réduire les inégalités de genre à travers le cinéma afin de contribuer à éveiller les consciences sur la question de la violence basée sur le genre dans les productions cinématographiques ?  « Nous souhaitons que les engagements qui seront prises à l’issue de ce panel soient suivis par le Fespaco et tous ses partenaires en vue d’une approche transformationnelle du genre dans le cinéma » soutient-elle.

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Augusta Palenfo, réalisatrice, panéliste, révèle que le terrain du cinéma est miné d’obstacles qui rend l’exercice de la femme plus difficile que l’homme. « Un homme dira qu’il a fini avec telle femme. Mais on n’entend jamais une femme dire qu’elle a fini avec tel ou tel homme. Des propos du genre : – J’ai fini avec telle femme, telle artiste féminine ne manquent jamais. Alors que ce n’est pas vrai », témoigne-t-elle.

Selon Marie Poda, de l’association des femmes juriste du Burkina, la prise en compte du genre dans les productions cinématographiques relève d’un processus. « La prise en compte du genre doit d’abord commencer dès la conception des différents documents. Souvent on attend à la mise en œuvre pour voir les résultats. Les femmes ont juste besoin d’être accompagnées », dit-elle. Abdoul Bagué et Auguste Koutou ont aussi le même avis. « Les femmes sont peu présentes dans le domaine culturel et celles qui sont là ont parfois de rôles secondaires », disent-ils. L’éducation, selon les deux acteurs du cinéma Burkinabè reste l’unique solution pour influer la donne.

Heureuse Congo

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