”Filles et fils du Burkina Faso, la sécurité ; à quand la sécurité au Faso ?” ( Monique Yéli Kam, présidente du MRB)

Mesdames et Messieurs de la presse, je vous adresse ma gratitude pour votre disponibilité à accompagner le MRB dans l’animation de la vie publique.

Le MRB qui regroupe un bataillon de femmes et d’hommes en marche vers la liberté, m’a investie d’une mission d’Intégrité et de Vérité en politique. Aussi vrai que notre pays a vu naître Aboubacar Sangoulé Lamizana, Marc Garango, Joseph Ki-Zerbo, Thomas Sankara, Norbert Zongo, …., alors cette mission d’intégrité et de vérité dans la vie publique est encore possible.

N’est-t-il pas vrai de dire que la Vérité, le Destin du Peuple et le pouvoir sur le peuple sont d’origine divine ? Le pouvoir du peuple se gère donc avec Vérité par respect pour ce peuple et les résultats acceptés de tous s’en suivront naturellement.

Filles et fils du Burkina Faso, la sécurité ; à quand la sécurité au Faso ?

Depuis sept (7) ans que durent les attaques des groupes armés terroristes, de guerre lasse, la majorité des populations a dû se résoudre à cautionner la prise de pouvoir du Lieutenant Colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA après le discours de Conviction du 24 janvier 2022 prenant en compte les aspirations du peuple, à savoir :

1- Faire la guerre, sauvegarder et restaurer l’intégrité territoriale en vue du retour des déplacés internes et la normalisation de la vie.

2- Remettre le Burkina Faso sur le bon chemin en luttant contre la corruption et la mal gouvernance.

3- Unir les burkinabè.

Il apparaît clairement que le retour de la sécurité est, sans conteste, la priorité n°1 et par conséquent, l’indicateur de succès de la transition.

Qui ne voudrait pas le succès de la transition qui apportera la sécurité, la paix et la normalisation de la vie sociale, économique et politique au Burkina Faso ?

La réponse affirmative est sans équivoque.

Cependant, depuis cinq (5) mois de la prise de pouvoir par le MPSR, force est de constater que la situation sécuritaire se détériore, se complique et la déception gagne les populations.

Le peuple appelle le Président de la transition, le Lieutenant Colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, diplômé de l’école de guerre, à gourverner dans la Vérité conformément à la prise de ses responsabilités dans son discours du 24 janvier 2022.

Comme dit l’adage populaire de notre terroir, «nous voulons acheter la bagarre» contre le terrorisme, mais avant cela, nous avons besoin de connaître la Vérité.

Le peuple a seulement besoin que le Président Damiba partage les vrais diagnostics de la situation, dise la Vérité des faits au peuple afin de réunir les conditions de l’unité nationale pour faire face au terrorisme d’après son premier discours.

Il n’est point besoin d’appeler à l’unité du peuple. Il suffit de gouverner avec Vérité et Redevabilité pour susciter l’onction populaire, le sursaut patriotique.

Le général chinois Sun Tzu dans «l’Art de la guerre» renseigne sur les conditions à réunir pour gagner la guerre résumées en trois (3) conseils ci-après :

1- «La confusion et le désordre dans une armée offrent la victoire à l’adversaire», Sun Tzu. Autrement dit, un pays dont l’armée traverse une crise de confiance en son sein sera victime de subversion de la part de ses ennemis.

2- «Un stratège doit nouer des alliances profitables», Sun Tzu.

3- «En matière martiale, la puissance de l’armée ne confère pas l’avantage sur l’adversaire. L’unité de pensée, l’harmonie et la cohésion des valeurs partagées entre les populations et leurs dirigeants, établissent la confiance entre eux à partager un même destin de vie ou de mort.», Sun Tzu.

Filles et fils du Burkina Faso, ces conseils qui précèdent seraient fort bénéfiques pour le Président de la transition pour peu qu’il daigne réunir les conditions suivantes :

  • La première condition à réunion est la qualité et l’unité au sein de notre Armée nationale pour vaincre l’ennemi.

Cette condition consiste pour notre Président de la transition à poser le vrai diagnostic de l’armée et à situer les responsabilités comme son homologue d’un pays voisin qui a rendu public le diagnostic de son Armée, en ces termes, avec des exemples à l’appui :

«Nous ne sommes pas autorisés à circuler librement sur notre territoire. Il nous est interdit d’entrer dans telle région. Nous ne sommes pas libres de nos choix d’achats, de prestataires et de fournisseurs d’équipements militaires. Nous n’avons pas le contrôle de notre espace aérien».

A l’instar de ce pays voisin, le peuple burkinabè imagine des contraintes semblables dans notre armée nationale, sinon, qu’est ce qui justifie l’incapacité de nos FDS à venir à bout du terrorisme depuis 7 ans ?

Selon Sun Tzu, dans une armée vaincue, règnent le désordre et la confusion. De quel désordre, de quelle confusion s’agit-il dans notre armée et comment y remédier ?

Sinon, comment comprendre tant de faiblesses de notre armée nationale : le manque criard d’équipements, le faible maillage territorial, le sous-effectif, l’insuffisance de la formation, la subordination au partenaire français des décisions d’achat d’équipements militaires, l’organisation de notre armée par des textes incohérents, les mutineries survenues ?

Le peuple burkinabè attend un diagnostic vrai de notre armée nationale : les forces et faiblesses internes; les limites, contraintes et menaces extérieures.

2- La deuxième condition à réunir consiste à relire tous les accords de partenariat de Défense et de coopération militaire conclus avec la France.

Le partenariat exclusif avec la France en matière de Défense et de Coopération militaire a-t-il empêché notre pays d’être envahi par le terrorisme ?

Pourquoi, depuis sept (7) ans, le terrorisme gagne du terrain en dépit de la présence d’une base de l’armée française à Kamboisin ?

Le diagnostic partagé par nombre d’analystes politiques et de spécialistes de la sécurité concourt à des constats accablants sur la France :

«La France avec l’aval de l’Occident, a soutenu des rebelles sécessionnistes dans un pays voisin et a contribué à détruire la Libye».

En effet, depuis l’éclatement de la Libye, il est clair que la France a une part de responsabilité dans l’expansion du terrorisme dans la zone sahélienne dont le sous-sol regorge de ressources naturelles stratégiques.

La France soutient les activités des groupes armés terroristes dans le but de déstabiliser les institutions déjà faibles des pays francophones d’Afrique afin de mieux assujettir les Etats et exploiter leurs ressources naturelles nécessaires au positionnement géostratégique mondial».

Au regard de ce diagnostic sur les rôles troubles de la France dans ses ex-colonies, aucun pays en proie aux attaques des groupes armés, ne peut maintenir de bons rapports de partenariat de Défense et de Coopération militaire avec la France, si les dirigeants ont la volonté sincère de combattre et vaincre le terrorisme.

L’arrimage de notre pays à la France pour lutter contre l’insécurité est un obstacle à la souveraineté de notre armée nationale.

Aguerri par la souffrance, éclairé par l’expérience, le peuple burkinabè est conscient aujourd’hui de la subordination de notre armée à la France à travers des accords d’exclusivité.

C’est pourquoi, nous, sympathisants et militants du MRB, appelons le Président de la transition à exiger de la France une relecture des accords.

Filles et fils du Burkina Faso, levons-nous et réclamons à la France qu’elle comprenne et prenne l’initiative de la refondation de sa coopération avec ses ex-colonies d’Afrique en général et du Burkina Faso en particulier lors des Assises du Conseil National de la Refondation de la République de France annoncées par le Président Emmanuel Macron dans la Presse française Le Monde du 04 juin 2022.

Le peuple burkinabè exige un bilan sincère et vrai des accords établis avec la France en indiquant les forces et faiblesses, les limites, contraintes et menaces.

A l’instar de son homologue du pays voisin, le peuple burkinabè exige du Président de la Transition de reconnaître publiquement la Responsabilité de la France dans la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso.

3- La troisième condition à réunir consiste à préparer le peuple à la guerre. Comme le dit le général chinois Sun Tzu, en matière martiale, il faut préparer les populations à soutenir les combattants et les dirigeants, d’une part, et, à se défendre contre les attaques de l’ennemi, d’autre part.

Il est trivial de dire que le peuple soutient automatiquement la Vérité. Le peuple a besoin de savoir la Vérité rien que la Vérité pour accorder son onction populaire.

Si par le passé, le peuple a accepté par soumission, d’héberger l’armée française à Kamboinsin, maintenant, les populations aguerries par la souffrance, éveillées par l’expérience, veulent prendre leurs responsabilités pour arracher la souveraineté nationale.

Les burkinabè réclament la Vérité sur les responsabilités du partenaire de défense, la France.

Si par le passé, le peuple a accepté par ignorance, la mise sous tutelle de la France, la gouvernance de notre pays, maintenant, la nouvelle génération, femmes, hommes et jeunes connaissent la Vérité, veulent prendre leurs responsabilités pour arracher la souveraineté nationale.

Nous, sympathisants et militants du MRB, dénonçons l’ingérence de la France et sa présence oppressante dans tous les départements ministériels et les actions de gouvernance de notre pays.

Le Président Thomas SANKARA était en train de préparer les populations à faire face à une agression des groupes armées ennemies lorsqu’il a créé les Comités de Défense partout depuis la base et a eu la vision de lancer, en ces termes, un appel aux jeunes à se mobiliser :

« Jeunesse burkinabè, si les mercenaires que nous attendons de pieds fermes venaient ici, seriez-vous prêts à prendre des fusils pour combattre les ennemis ? La mobilisation, c’est savoir combattre ses ennemis, savoir les dénoncer, savoir combattre les valets locaux des ennemis. C’est ça la mobilisation ».

Filles et fils du Burkina Faso, la mobilisation, c’est aussi l’implication solennelle des dépositaires de nos traditions, à savoir nos chefs coutumiers qui viennent de sortir de leur réserve habituelle au regard de la gravité de la situation sécuritaire et le dialogue nécessaire avec les groupes armés.

Réunis en conférence de presse le mercredi, 29 juin 2022, nos Chefs coutumiers ont transmis à toutes les filles et à tous les fils du pays un message de paix et de cohésion.

A la suite des autorités de la transition, nos Chefs coutumiers ont appelés les fils du pays qui ont pris les armes, à les déposer, à se repentir et à revenir dans la communauté.

Nous, sympathisants et militants du MRB, saluons hautement l’implication et l’appel de nos Chefs traditionnels. Cette initiative rendue publique n’est certes pas arrivée plus tôt en 2016, mais, mieux vaut tard que jamais, car, nous respectons leur réserve habituelle de mener des actions à la base loin des caméras.

Cependant, les contributions publiques à l’effort de guerre, au delà de la propagande, suscitent l’émulation et le patriotisme. A ce titre, les burkinabè ont besoin de tous les chefs coutumiers de tous rangs pour bâtir la cohésion sociale à la base dans leur circonscription de compétence.

Le gouvernement est appelé à confier des missions de dialogue communautaire conduites en groupe ou en caravane par la chefferie traditionnelle. De telles caravanes de nos Chefs coutumiers regroupés dans nos diversités culturelles et régionales présenteraient un symbole de cohésion sociale très fort pour les communautés d’accueil.

Le MRB par ma voix, transmet à nos Chefs traditionnels, des compliments et des encouragements à poursuivre la réflexion pour mieux se réorganiser et établir des valeurs et des règles consensuelles et pacifiques de dévolution du pouvoir coutumier dans chaque communauté afin de jouer pleinement leurs rôles de gardiens de valeurs et de stabilité de la nation.

Il est souhaitable de confier une place et des missions de régulations dont les formes sont à mettre en débat dans le cadre de la Refondation de la République. En la matière, le MRB a prévu au Pacte 1; le Pacte Républicain de son projet de société, le bicaméralisme dont une chambre des sages où siégeront des membres, au nombre de 130, représentants des personnalités coutumières, religieuses et les anciens chefs d’Etat dotés de missions de régulation de notre société et de la gouvernance démocratique.

Filles et Fils du Burkina Faso, quelle place occupe la Réconciliation dans l’ordre des priorités dans ce contexte d’insécurité aggravée ?

Sans doute, la priorité absolue n°1 des populations burkinabè est la lutte contre l’insécurité combinée à la lutte contre la corruption qui alimente l’insécurité.

Si la Réconciliation est inscrite comme une priorité par le pouvoir de la transition, le peuple est en droit de réclamer la Justice au préalable suivant le triptyque Vérité – Justice – Réconciliation qui n’est pas une prime à l’impunité.

C’est le cas des Militaires et Policiers radiés des effectifs de l’armée suite à des mutineries. Ils ont été arrêtés, jugés, reconnus coupables et condamnés et ont fini de purger toutes les peines. Si leur exclusion de l’armée et les sanctions écopées sont justifiées, cependant, ces radiés ne cessent de dire que certains de leurs camarades présumés auteurs des actes répréhensibles ont été identifiés, mais ont été épargnés ; et on ne sait pourquoi ; ce qui pose un problème d’injustice à réparer.

Ces radiés de l’armée ont respecté le processus Vérité-Justice-Réconciliation : ils ont purgé les peines et depuis lors, ils ne cessent d’implorer le pardon du peuple, de l’armée nationale, du Président du Faso, Chef suprême des armées.

Dans le contexte actuel où l’armée a besoin de renfort, ces anciens FDS peuvent servir à compléter les effectifs. C’est pourquoi, le MRB appelle le Président de la transition, qui est engagé dans la Réconciliation de toutes les filles et tous les fils, à daigner accéder, par décret présidentiel, à la requête d’enrôler au front de guerre ces anciens FDS, par exemple par contrat de travail.

En ce moment de graves menaces sécuritaires, la Réconciliation doit concerner d’abord les citoyens qui veulent participer à l’effort de guerre, à la médiation dans les groupes armés terroristes ou bien à l’enrôlement au front de guerre.

En tant que femme, éprise de paix sociale et en affirmant mon attachement à la mère patrie, j’élève une protestation contre toute forme de Réconciliation en dehors du triptyque Vérité-Justice-Réconciliation telle que enclenchée en ce moment par le Président de la transition, Paul Henri Sandaogo DAMIBA en émettant des réserves sur l’exposition de notre pays, à trois (03) risques majeurs :

1 – Premier risque : La confirmation du soupçon de Restauration de l’ordre ancien et de Réhabilitation des anciens dignitaires. Ce soupçon se renforcera au sein de l’opinion publique comme motif «caché» de la prise de pouvoir du MPSR.

Monsieur le Président de la transition, n’oubliez pas que votre pouvoir est assimilable au pouvoir de la foule encore appelé l’Ochlocratie. Monsieur le Président de la transition, vous devez gouverner avec Vérité et Redevabilité envers la masse populaire qui a accueilli votre prise de pouvoir avec beaucoup d’espoir de voir reculer l’insécurité. Le pouvoir légitime est celui de la masse populaire qui peut reprendre ses droits à tout moment si elle n’y trouve pas son compte.

2- Deuxième risque : Le soupçon de saborder la Justice de notre pays. Ce deuxième soupçon très grave de remettre en cause le troisième Pouvoir de notre pays, la Justice, et son indépendance, aura pour conséquence immédiate, l’érosion du peu de confiance ou la perte de confiance en la Justice de notre pays qui est pourtant l’organe dorsale républicain qui garantit les droits pour tous et consacre l’égalité des citoyens devant la loi.

Sans justice, le pays est une jungle. La justice, ses lois et décisions sont civilisatrices. Nous, sympathisants et militants du MRB, ne voulons pas cautionner une parodie de justice. Nous ne voulons pas non plus contribuer à consacrer l’impunité en acceptant une Réconciliation sur mesure.

Les conséquences sociales de l’impunité entraîne une chute de la morale populaire, puisque l’honnêteté n’est pas encouragée alors que les crimes restent impunis.

Monsieur le Président de la transition, n’oubliez pas que le Burkina Faso est «le Pays des femmes et des hommes intègres».

3- Troisième risque : Le soupçon d’avoir pris le pouvoir par ambition politique qui consiste à positionner à l’élection présidentielle prochaine l’un des anciens dignitaires, qui à l’état actuel des choses, serait exclu de la course à la magistrature suprême. Si ce soupçon est avéré, le Burkina Faso est mal parti puisqu’il sera gouverné dans la continuité.

La Résolution n°1514 (XV) de 1960 de l’Onu qui a accéléré l’indépendance des anciennes colonies, consacre les principes «d’égalité de droits aux peuples à disposer eux-mêmes», «d’indépendance et de souveraineté de tout État».

Plus de soixante (60) ans après l’indépendance de notre pays, le bilan social et économique est alarmant.

Notre pays n’a pas pu défendre sa souveraineté pour créer son système endogène social, économique et politique.

L’importation des formules toutes faites et l’adoption des concepts économiques et politiques proposés par l’Occident ont eu pour conséquences d’extravertir le peuple et de l’exposer à la division interne, les conflits, la pauvreté abjecte et l’ignorance de ses valeurs.

Le peuple burkinabè a été aguerri par la souffrance. A l’heure d’Internet où l’information et la connaissance sont horizontales, il n’y a plus de sujets («esclaves») dans la cité comme le dit Alfred Sauvy, «les citoyens informés, possèdent le même niveau de connaissance que leurs dirigeants et gouvernants».

Évidemment, les citoyens aspirent à léguer à la future génération un pays émergent et de paix. Une conscience collective est en formation. Le peuple s’est auto-déterminé pour conquérir la libération de notre pays du joug extérieur. Le MRB est ce bataillon en marche pour l’émancipation éducative du Burkina Faso.

Il ne sera plus possible de gouverner notre pays dans le mensonge. Tônd nîna pukamè !

La solution ultime pour la stabilité du Burkina Faso est d’exclure des prochaines échéances les filles et fils qui ont déjà dirigé notre pays parce qu’ils ont déjà des engagements, ils sont déjà liés et sont incapables de défendre la souveraineté nationale, seule gage de stabilité, et d’instauration d’un Ordre nouveau par une nouvelle classe politique sur les bases de la Refondation de la République du Faso.

On ne peut pas être au pays de Thomas SANKARA enlisé dans une crise profonde, sans pareil, et ne pas se référer à lui, quand tous les peuples, ailleurs, rêvent de vivre et de mettre en œuvre le système politique et économique de Thomas SANKARA.

Filles et fils du Burkina Faso, Nan Laara, An Saara !

Nos concitoyennes et concitoyens sont arrachés à notre affection au quotidien sous des balles assassines des terroristes parce que les accords militaires que la France a fait signer avec notre pays empêchent nos dirigeants d’acquérir des équipements militaires sophistiqués ou de s’attacher un autre partenaire plus efficace que la France.

Notre pays est sous l’emprise de la France. En dépit de la soumission de notre peuple, nos frères et sœurs meurent, une partie de notre territoire est hors du contrôle de notre armée pendant que la France continue, sans vergogne, de maintenir avec notre pays, sa position et ses accords de partenariat de défense et de coopération militaire. Nos enfants déscolarisés, que deviendront-ils ?

Le Président de la transition, Monsieur Paul-Henri Sandaogo DAMIBA doit nous Dire la Vérité et Reconnaître la responsabilité de la France dans l’expansion du terrorisme au Burkina Faso.

Filles et fils du Burkina Faso, tant que la France sera le partenaire de Défense de notre pays, les attaques terroristes ne reculeront pas, nous n’auront pas la sécurité, la paix et la stabilité.

Filles et fils de la mère patrie, ensemble, levons-nous pour bouter la France hors du Burkina Faso. «La France doit partir» !

Si la France ne veut pas rompre tous ses accords avec le Burkina Faso, si notre Président de la transition tarde à dénoncer les accords de partenariat avec la France, mettons-nous debout et obligeons la France à venir négocier de nouvelles conditions de coopération qui garantissent un équilibre des intérêts d’accords parties dans le respect mutuel.

J’appelle les femmes, les hommes, les jeunes à rejoindre le MRB dans la lutte pour la libération de notre pays de la domination française. Nous prenons nos responsabilités dès maintenant pour exiger que la France viennent négocier avec nous les nouvelles conditions de sa présence dans notre pays.

Nous lançons une exhortation solennelle à l’endroit du Président de la transition, Monsieur Paul-Henri Sandaogo DAMIBA et son gouvernement à ne point craindre, ni céder aux menaces de la France présente sur la terre bénie de nos ancêtres.

Nous les appelons seulement à Dire la Vérité, à gouverner avec Vérité par respect pour le peuple et le peuple burkinabè, debout comme un seul homme, les soutiendra pour le succès de la transition de vingt (24) mois.

Alors, Filles et Fils du Burkina Faso, quelles que soient nos positions, levons-nous maintenant pour entamer la lutte véritable pour la survie de notre patrie, en nous érigeant en ses défenseurs invétérés !

TOUS UNIS, NOUS SAUVERONS LE BURKINA FASO !

LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS !

Ouagadougou, le vendredi 08 juillet 2022

Signé :

Yéli Monique KAM

La Yennega de l’éducation

Présidente du MRB

Unique femme ex-candidate à l’élection présidentielle de novembre 2020 au Burkina Faso

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