Habi Sara : studieuse pendant l’année scolaire et ménagère les vacances

Habi Sara, élève en classe de 2nd est âgée de 17 ans. A chaque vacances scolaire, elle quitte son village natal – Doumakele dans la région de la Boucle du Mouhoun- pour venir chercher de quoi s’occuper utilement à Ouagadougou avec le travail de fille de ménage.  La plus satisfaite est son employeur.e.

 

L’ainée d’une famille de cinq enfants, Habi Sara aide ses parents à supporter certaines charges familiales. Dès la fin de l’année scolaire, elle les aide à cultiver durant le mois de juin avant de regagner Ouagadougou d’où elle cherche un travail de fille de ménage. « Avec ce que je gagne, j’arrive à payer mes fournitures scolaires et celles de mes frères. Je donne également de l’argent à mes parents pour certaines charges de la maison », confie la jeune fille. A Ouagadougou depuis fin juin, elle s’imprègne non seulement des réalités de la ville mais aussi se fait un peu d’argent. Avec l’aide d’un proche de sa voisine de classe, elle obtient un travail de fille de ménage dans le quartier Kalgondin de Ouagadougou.

6e de sa classe avec 12 de moyenne

Habi passe en classe de 1ère avec 12 de moyennes et 6e de sa classe. A Kalgondin, elle travaille avec trois autres filles de ménage. Dès 4h du matin, elles sont déjà sur pied. « Quand je me leve à 4h du matin, je lave le haricot. A 5h, une poissonnerie nous livre du poisson que je lave bien avant de couper. Si c’est mon tour de faire la cuisine, je commence à préparer. Et le jour que je ne cuisine pas, je fais la vaisselle. A 12h, nous faisons, nous faisons sortir les nourritures pour la vente. Nous avons quelques minutes après 14h pour nous reposer un peu », explique la jeune fille qui reprend les tâches ménagères dès 16h avec la cuisine du soir. « Le soir, ce sont les autres filles qui s’occupent de la vente. On ne se couche qu’autour de 22h du soir », relate-t-elle.

Très appréciée par ses employeurs

Habi est appréciée et félicitée par sa patronne Mme Brou. Pour elle, Habi est une fille non seulement brillante à l’école et très dévouée au travail. Pour l’encourager à continuer dans cette dynamique, elle lui offre quelques fois des cahiers et un sac d’école à chaque fois qu’elle doit retourner à l’école.

Peur d’arrêter les études

Habi Sara a peur. Peur d’abandonner ses études à mi-chemin par manque de moyens financiers. « Je ne sais pas si je pourrai poursuivre les études. Les moyens manquent. Je voudrais faire une formation dans un centre de formation en couture pour vite trouver une activité et être indépendante et m’occuper de ma famille », espère-t-elle.

Gloria Balo & Reine Bénédicte Kinda / Stagiaires

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