#InstantDiaposraBurkinabè: L’automatique, un domaine d’avenir pour le Burkina selon Arthur Gambo

Ingénieur en mécatronique et doctorant en automatique en France, Arthur Gambo est un jeune Burkinabè passionné par la technologie. Il est convaincu que l’automatique est un domaine d’avenir pour le Burkina au profit des industries, des aéroports, des usines…

Présentez-vous à nos lecteurs

Je suis Arthur Gambo, Burkinabè étudiant en France, ingénieur en mécatronique de formation et actuellement doctorant en Automatique, Traitement du signal, Robotique et Productique.

Je suis également entrepreneur, car je mets en place plusieurs projets au Burkina Faso pour répondre à certains besoins que j’ai constatés sur le terrain.

 Depuis quand êtes-vous en France ?

Je suis en France depuis quatre ans.

Qu’est-ce qui vous y a amené ?

Je suis arrivé en France en 2021 après mes Classes Préparatoires aux Grandes Écoles, option PCSI, effectuées à 2iE, avec l’ambition de me spécialiser en automatique.

Quel est votre parcours académique et professionnel ?

Après l’obtention de mon Baccalauréat série D, j’ai intégré les CPGE à 2iE comme mentionné plus tôt. J’ai ensuite poursuivi mes études en France, à La Rochelle, où j’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur. Dès l’obtention de ce diplôme, j’ai entamé un doctorat.

Pourquoi ce choix ? Quelles sont les tâches que vous menez au quotidien ?

J’ai choisi l’automatique car c’est une discipline fondée sur la logique, que je trouve à la fois passionnante et accessible. C’est aussi un domaine d’avenir pour un pays comme le Burkina Faso, où de nombreuses infrastructures, comme les aéroports ou les usines, pourraient bénéficier de l’automatisation.

J’ai voulu faire un doctorat pour devenir un véritable spécialiste de ce domaine et ainsi mieux contribuer au développement de mon pays.

Les tâches que je mène au quotidien en tant que chercheur sont : programmation de robot, de système manufacturier simulé et de la veille technologique.

Dans quelle structure travaillez-vous ? Présentez-nous brièvement la structure.

Je travaille actuellement dans un laboratoire de recherche appelé CReSTIC, rattaché à l’Université de Reims Champagne-Ardenne. C’est là que j’effectue mes recherches dans le cadre de mon doctorat.

Comment s’est passée l’intégration ? Y a-t-il eu des difficultés ?

J’ai eu la chance d’être accueilli en France par de grands frères burkinabè, ce qui a facilité mon intégration. Je n’ai donc pas rencontré de grandes difficultés, mis à part le mal du pays qui ne m’a jamais quitté.

Êtes-vous récemment revenu au pays ?

Oui, j’y étais il y a moins de trois mois, en avril dernier.

Avez-vous des projets au Burkina Faso ?

Oui, j’ai actuellement trois projets principaux au Burkina :

                •             L’association Lockré, qui œuvre pour la promotion des métiers et la formation des jeunes. Le journal Lockré est d’ailleurs l’une de ses activités phares, aujourd’hui bien connue.

                •             La société QUALIVE, que j’ai cofondée avec trois amis, et qui vise à faciliter la formation des jeunes et leur insertion professionnelle.

                •             Sarepta Visa Assistance, une structure dont je suis le fondateur, et qui aide les étudiants dans leurs démarches d’admission, d’installation et d’intégration dans les établissements, notamment en France.

Comment restez-vous en contact avec le pays ?

Je reste en contact avec le pays à travers ma famille, toujours présente sur place, et grâce aux médias comme le vôtre, qui nous permettent de rester informés. Je salue d’ailleurs cette belle initiative qu’est MoussoNews.

Le retour définitif au pays, est-ce pour maintenant ?

Pas immédiatement, mais très bientôt, le temps d’achever mon doctorat et d’être prêt à service le Burkina.

Quel regard portez-vous sur la situation actuelle du Burkina ?

Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Nous avons un président qui se bat énormément pour l’émergence de notre pays, et cela mérite d’être salué. En tant que citoyens, nous devons nous engager davantage pour soutenir les initiatives mises en place et contribuer activement au développement du Burkina Faso.

Que pensez-vous des initiatives présidentielles comme Faso Mêbo, le reverdissement du pays, l’offensive agricole, etc. ?

Ce sont d’excellentes initiatives. Même si elles émanent de la présidence, elles concernent l’ensemble de la population. C’est notre pays à tous, et nous devons participer collectivement à sa construction et à sa valorisation, notamment en mettant en avant ce que nous sommes capables de produire localement.

Quels sont vos souhaits pour le Burkina ?

Je souhaite d’abord la paix pour notre cher pays, une longue vie au président Ibrahim Traoré, et un développement durable pour le Burkina Faso.

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Un conseil à l’endroit des jeunes qui veulent tenter l’aventure à l’étranger ?

Nous vivons dans un contexte de mondialisation. Aller voir ce qui se fait ailleurs est une opportunité pour apprendre et ramener ces connaissances afin de développer notre pays.

Comme le disait Montesquieu : « Les voyages permettent à l’homme de sortir de ses préjugés et de s’ouvrir l’esprit. »

Je conseille donc aux jeunes de bien réfléchir avant de partir, de s’assurer que cela correspond à leurs objectifs, et surtout, une fois à l’étranger, de ne jamais oublier d’où ils viennent. C’est à nous de revenir bâtir notre très cher pays.

Interview réalisée en ligne Diane SAWADOGO/ MoussoNews

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