#InstantDiasporaBurkinabè | « On a besoin de plus de femmes qui changent les codes » Gloriane Yaméogo, entrepreneure et consultante digitale basée à Dakar

Gloriane Yaméogo est une entrepreneure et consultante en communication digitale à Dakar au Sénégal. Très régulière au pays, la jeune femme est la fondatrice d’une agence de communication digitale dénommée ‘’ Boost Tes Réseaux Sociaux’’, qui offre ses services aux petites et moyennes entreprises pour plus de visibilité.

#InstantDiasporaBurkinabè | « On a besoin de plus de femmes qui changent les codes » Gloriane Yaméogo, entrepreneure et consultante digitale basée à Dakar 2

  • Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je suis Gloriane Yameogo, de nationalité burkinabè, je suis entrepreneure et consultante en communication digitale basée au Sénégal. Je suis également la fondatrice de Boost Tes Réseaux Sociaux, une agence spécialisée dans la communication digitale.

  • Pourquoi le choix du Sénégal ?

Je suis allée à Dakar au Sénégal pour d’abord étudier.

  • Comment s’est faite votre intégration ?

Je suis arrivée seule à 17ans au Sénégal. Ce n’était pas si facile au début mais je suis une personne sociable donc j’ai tout de suite su m’adapter aux gens. Et j’ai un contact qui m’a beaucoup aidé dans mon installation.

  • Vous êtes fondatrice d’une agence de communication, comment l’idée est

J’ai toujours été passionnée de business. Depuis toute jeune ma sœur et moi vendaient des bracelets. Les gens quittaient jusqu’à Bobo pour acheter ses bracelets. C’était vraiment passionnant. Ensuite j’ai vendu des savons. Ça marchait vraiment bien mais comme je n’avais pas la notion de réinvestissement, j’ai dépensé et le fonds de roulement et les bénéfices. Quelque temps après j’ai participé à un concours d’entreprenariat – « Junior Achement » – au Gabon en 2015 et notre équipe a reçu deux prix. Je n’avais que 16 ans. Il fallait se concentrer pour passer l’examen du Baccalauréat. J’ai donc mis en pause tous mes projets pour me recentrer sur mon Baccalauréat. C’est à l’université et après autant d’expériences, de rencontres avec les gens, l’agencement  d’idées que j’arrivais à comprendre certains concepts. L’idée de l’agence de communication était dans ma tête depuis très longtemps mais avec mon expérience en tant que chargée de communication du bureau de l’université, stagiaire en agence, la montée du digital j’ai vraiment eu une illumination. J’ai toujours été pisté par les entreprises pour les jobs mais j’avais vraiment cette envie de lancer quelque chose de spéciale. Au lieu d’accepter un travail vraiment en mode contrat et tout j’ai préféré faire un stage dans le numérique dans une entreprise.  Pendant ce stage je me formais aussi. J’ai monté mon projet, j’ai défini les contours. Mais pour être brève c’est vraiment venu de l’idée d’aider les petites et moyennes entreprises dans le contexte africain, de bénéficier des offres de communication à des prix imbattables sur faire d’économie d’échelle.

  • « Boost tes réseaux sociaux », votre agence de communication, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Boost tes réseaux sociaux est donc une entreprise numérique qui a pour objectif d’aider les PME à booster facilement et rapidement leur visibilité au travers d’offres inédites.

  • Pourquoi avoir choisi Dakar pour implanter votre entreprise ?

J’ai commencé mes études au Sénégal et j’ai créé beaucoup de relations au Sénégal, j’ai maîtrisé ce terrain et économiquement c’était plus facile ici.

  • Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?

Je suis confrontée à de nombreuses difficultés surtout quand vous êtes dans le digital. Les gens ne comprennent pas forcément et ne sont pas sûr de ce que vous faites. Être une femme dans le monde des affaires et de l’éducation numérique n’est pas chose aisée mais ça a beaucoup changé. Je rencontre aussi des partenaires pas très sérieux.

  • Pensez-vous rentrer au pays pour vous y installer définitivement ?

Bien sûr.  Quoi qu’on dise le Burkina c’est mon pays et j’ai beaucoup de projets pour ce pays.

  • Quels sont vos projets pour le Burkina Faso ?

J’ai de nombreux projets. Je compte faire de la politique et je vais commencer par m’intégrer dans la vie du Burkina Faso de plus de plus au travers d’associations et d’autres choses que je tiens confidentiel pour l’instant.

  • Quelles sont vos perspectives ?

Je suis entrepreneur et à part mon agence j’ai d’autres affaires, et bientôt un gros projet vraiment technologique que j’ai hâte de partager d’ici un an.

  • Un message à l’endroit des jeunes filles qui hésitent toujours à se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Il y a de la place pour tout le monde. Des fois c’est dur, on pleure seul dans notre chambre tellement il y’a de la pression mais la lumière au bout du tunnel est si belle. Et tu peux dormir tranquille en te disant que tu as une liberté financière, que quoi qu’il arrive au moins ton travail te reste, et rien n’y personne ne t’enlèvera ça. On a besoin de plus de femmes qui changent les codes, qui se mettent en avant, qui fassent bouger les choses. Le monde en a besoin. C’est comme cela qu’on se fera respecter.

Interview réalisée en ligne par B.M.S

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