« Je ne me lasse jamais du sexe. J’en veux toujours mais je regrette juste après », Leslie Ouédraogo

La nymphomanie est une addiction au sexe. Elle est surtout employée pour qualifier une hyper activité sexuelle des femmes. C’est une pathologie liée à une dépendance sexuelle. Elle se caractérise par un appétit sexuel insatiable qui pourrait cacher un mal être profond.

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A partir de 5 voire 10 rapports sexuels par jour, on peut être considérée comme nymphomane selon la grille d’évaluation de dépistage de la sexualité addictive d’Eli Coleman. L’acte sexuel devient la nourriture dont le corps a besoin pour fonctionner. Cette maladie touche les relations professionnelles, amicales, amoureuses des victimes.  Cependant, c’est un sujet tabou en Afrique et les personnes concernées ont peur ou honte d’en parler. Elles sont assimilées à des prostitués sans aucune retenue sexuelle. « Je n’ai jamais eu de relations amoureuses stables car on me traitait de filles de joie. Mes ex copains n’arrivaient pas à suivre mon rythme sexuel » témoigne Carine Aka, restauratrice.

Les causes de la nymphomanie

La nymphomanie est un trouble du comportement sexuel qui peut cacher de nombreuses raisons à savoir l’insécurité affective, une intolérance à la frustration, un débordement émotionnel, une difficulté à la stabilité relationnelle, un viol, une agression sexuelle, ou une dépression sexuelle. Il peut exister plusieurs facteurs déclencheurs méconnus en ce sens que c’est une maladie beaucoup liée aux émotions.

Les manifestations de la maladie

En ce qui concerne la manifestation, quatre phases ont été identifiées par des spécialistes nord-américains. L’obsession est la première étape car la personne est mentalement focalisée sur le sexe. Ensuite, elle commence la matérialisation par la ritualisation, soit la masturbation ou d’autres actes présexuels. Puis, l’acte sexuel proprement dit afin d’obtenir un soulagement temporaire et enfin le désespoir. Très souvent, la personne nymphomane ressent une grande honte, des remords après l’acte posé mais retombe tout de suite dans ce cycle infernal. « Je ne sais pas ce qui provoque exactement mes pulsions sexuelles mais je ne me lasse jamais du sexe. J’en veux toujours mais je regrette juste après car je me sens sale. Je ne sais pas comment arrêter », murmure Leslie Ouédraogo, auxiliaire de pharmacie.

Les solutions de guérison de l’addiction sexuelle

La première manière d’en guérir est d’en être conscient. Il n’existe pas de traitement scientifique exacte. Néanmoins, il est recommandé de s’attacher les services d’un psychologue. Il s’agira de trouver des solutions adaptées aux problématiques personnelles de l’individu. Cela lui permettra d’apprécier les moments de qualités avec son partenaire qui ne sont pas forcément sexuels. Aujourd’hui on tend à employer l’hyperactivité sexuelle au détriment de la nymphomanie jugée sexiste, péjoratif et injurieux.

La redaction

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