« (…) la femme sera valorisée comme il le faut » Anise Hermine Ouédraogo, écrivaine burkinabè
« Le pouvoir des femmes », une œuvre d’Anise Hermine Ouédraogo. Subdiviser en deux chapitres le roman évoque plusieurs thématiques sur la femme. Cette jeune écrivaine retrace l’histoire d’une jeune fille du nom de Kounia qui a décidé de lutter contre certaines traditions qu’elle jugeait vandale. Interview
- Présentez-vous à nos lecteurs
Je me nomme Ouédraogo Anise Hermine. J’ai de 16 ans et auteure de l’œuvre- Le pouvoir des femmes-. Je suis en classe de première A au lycée national de Bobo-Dioulasso. Par ailleurs je m’intéresse beaucoup aux questions du genre. Aussi je suis membre de l’association des jeunes écrivains du Burkina Faso (AJEB).
- Pourquoi un livre sur la femme ?
J’ai réalisé un ouvrage sur la question féminine parce que la condition féminine m’a vraiment touchée malgré mon jeune âge. De ce fait j’ai décidé de dénoncer cela à travers la plume. La femme est l’être la plus marginalisé et méprisé dans la société, ce qui fait qu’elle n’arrive pas à totalement s’exprimer.
- L’intitulé du livre, -Le pouvoir de la femme-, en quelques mots dites-nous à quoi faite vous allusion pour écrire un tel roman et quels en sont les grandes lignes ?
Le titre est comme le résumé de l’œuvre. Je veux dire que les femmes ont un pouvoir qu’on ne les laisse pas montrer au monde. Dans mon écris, j’ai abordé les thématiques sur l’émancipation de la femme, le pardon, les mariages précoces, l’excision, les mariages forcés, et surtout j’ai mis l’accent sur la maltraitance des filles de ménage.
- Comment décrivez-vous la femme ?
La femme est un trésor et un trésor à protéger. La femme doit être majestueusement installée dans notre société car elle a un pouvoir inimaginable. Pour dire que la femme a des attributs en matière de leadership et pourrait se mettre au service de sa famille et celle de la société entière.
- La rédaction du roman à pris combien de temps ?
La rédaction de ce roman n’a pas été facile, vu les études et souvent aidé à faire les travaux à la maison. C’est durant les 3 mois de vacances que j’ai rédigé le pouvoir des femmes. J’ai commencé à écrire depuis l’âge de 10 ans et je suis officiellement devenue écrivaine à mes 14 ans.
- Quelle est la maison d’édition du roman et combien il coûte ? Avez-vous vendu combien d’exemplaire à ce jour ?
Le roman a été édité par Plum’Afrik et est vendu au prix unitaire de 3000 F CFA. La vente n’est pas vraiment rentable ce sont seulement plus de 300 exemplaires qui sont sorti. Pour un début je tiens bon et espère que le roman sera encore plus connu.
- Quel est le public cible de ce roman ?
La cible est tout le monde parce qu’il faut que tout le monde sache que la femme est un trésor, qu’elle a une force hors du commun et qu’elle est plus précieuse que l’or.
- Quel espoir avez-vous derrière ce roman et aussi en tant qu’écrivaine ?
L’espoir en tant qu’écrivaine est que la femme puisse retrouver sa place dans la société. J’ai toujours espoir que la femme sera valorisée comme il faut. En tant qu’écrivaine j’espère pouvoir continuer à écrire et être reconnu partout au Burkina et dans la sous-région.
- Comment vos parents, enseignants et camarades ont accueillis le roman ?
C’était la surprise et la fierté qu’ils ont exprimées quand je leur ai présenté l’œuvre. J’ai reçu des félicitations de tous et sans oublier leur soutien à mon égard.
Mariam LINGANE / MoussoNews