« Le droit de disposer de son corps n’est ni vadrouiller, ni avoir plusieurs partenaires », Reine Stéphanie Thiombiano, activiste de la SSR

De plus en plus, le droit de disposer de son corps et la Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) sont beaucoup évoqués. Mais ces notions, leurs contenus, leur valeur ajoutée à la vie humaine demeurent méconnus et ambigus par un grand nombre du public. Dans le souci de donner la bonne information, nous sommes allées à la rencontre de Reine Stéphanie THOMBIANO, social change Maker, féministe, activiste de la SSR des adolescents et jeunes.

« Le droit de disposer de son corps est un des droits de la Santé Sexuelle et Reproductive. Disposer de son corps, c’est décider par nous-même de ce que nous voulons faire de notre corps. Le droit de décider de quand, où, comment, et avec qui avoir un enfant par exemple. C’est la liberté dans la responsabilité de disposer de son corps. Il y a toute une batterie de sensibilisations, d’éducations en la matière, pour permettre à la jeune fille ou au jeune garçon d’avoir l’information saine et juste afin de prendre soin de son corps, de savoir ce qu’il/elle peut en faire. » explique Stéphanie Thiombiano.

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Disposer de son corps, ce n’est pas de la promotion du vagabondage sexuel. A ce propos, elle ajoute que : « Le droit de disposer de son corps n’est ni vadrouiller, ni avoir plusieurs partenaires, mais le fait de savoir écouter son corps et comprendre ses différents changements. Pour la jeune fille, avec l’apparition des seins et la menstruation, elle doit être plus attentive et se poser des questions essentielles, telles “ qu’est-ce que je dois faire ; quelle information mon corps me donne, etc.»

                                                                           « Le droit de disposer de son corps n’est ni vadrouiller, ni avoir plusieurs partenaires », Reine Stéphanie Thiombiano, activiste de la SSR 2

                                                                           Reine Stéphanie Thiombiano

L’adolescent(e) doit avoir la bonne information pour son bien-être, car dit-elle : « la jeune fille ou le jeune garçon doit avoir l’information pour comprendre ce corps qui change et les informations pour prendre soin de ce corps qui a changé. Car on a le droit de disposer de notre corps tout au long de notre vie, de la fécondation jusqu’à la mort. » l’apport des parents est primordial, « Les parents y sont pour quelque chose. »

Le droit de disposer de son corps étant intimement lié à la SSR, l’activiste de la question explique concrètement ce qu’est la Santé Sexuelle et Reproductive et tout ce qui rentre en compte dans le processus d’accéder à tous ces services :« Le droit à la santé sexuelle et reproductive c’est promouvoir le fait qu’on a droit à la bonne information liée à la sexualité. La sexualité n’est pas un sujet tabou, elle fait partie de l’être humain. On a également le droit d’avoir accès aux services de la santé sexuelle et reproductive tels que les services gynécologiques, les services de la planification familiale. » a-t-elle dit

La santé sexuelle et reproductive est une partie de la Santé. Or, perçue comme un sujet tabou, la sexualité est reléguée à l’arrière-plan des questions de santé. Pour elle, Il faut en parler, discuter sans langue de bois pour ne pas que les jeunes tombent dans la négativité. Aussi pour qu’ils comprennent le bien-fondé de la santé sexuelle et reproductive et y adhérer. Afin de lever toute équivoque autour de la sexualité, « toute la communauté est incluse lors de nos activités pour libérer la parole » a-t-elle conclu.

NAON Djeneba/ Stagiaire

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