Le  »Koko Baaga » ou  »Binsalga » : Le petit-déjeuner qui unit tradition et richesse nutritionnelle

Préparée à base de mil, d’eau, de tamarin, de gingembre et parfois d’épices, la bouillie lisse, aussi appelée ‘’Koko Baaga’’ en dioula ou ‘’Binsalga’’ en mooré, est un mets incontournable dans de nombreuses familles à Ouagadougou. Appréciée autant par les adultes que les nourrissons, elle séduit par sa simplicité, sa richesse nutritionnelle et son goût. Elle est aussi moins chère.

Au cœur des habitudes matinales des Ouagalais, la bouillie occupe une place de choix. Consommée sous plusieurs variantes, notamment le Binkida (bouillie avec grumeaux) et le Binsalga (bouillie lisse), elle s’impose comme un petit-déjeuner sain et économique. Malgré leurs similitudes gustatives, ces deux mets se distinguent par leur texture et leur méthode de préparation.

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Sarata Coulibaly devant son commerce de bouillie composé de  »Binkida » et de  »Binsalga » »

Pour les mères, le Binsalga est une option privilégiée pour leurs nourrissons en phase de sevrage. « Elle est plus facile à avaler et à digérer pour les enfants», confie Sarata Coulibaly, vendeuse de bouillie dans le quartier Dapoya. Chez elle, on retrouve les deux variantes pour satisfaire une clientèle diverse.

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La préparation du Binsalga demande une certaine rigueur. Sarata a sa manière propre à elle de le préparer. « Je fais moudre le mil, je délaye la farine dans de l’eau et je laisse reposer. Ensuite, je filtre pour retirer le son et je fais cuire la pâte dans une marmite d’eau bouillante. J’ajoute ensuite du gingembre, du tamarin ou parfois du citron, et un peu de piment noir de Guinée »

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« Elle est plus facile à avaler et à digérer pour les enfants», confie Sarata Coulibaly

De son côté, Zalissa Ouédraogo, une autre vendeuse, préfère une approche différente pour conserver les nutriments du mil. « Je ne décortique pas le mil, je le mouds avec sa peau pour garder ses vitamines. Beaucoup de mères achètent cette bouillie pour leurs enfants, alors je veille à ne pas abuser des épices », confie-t-elle.

Ce respect des besoins nutritionnels des enfants est une priorité pour Zalissa.  «  Beaucoup de mamans n’ont pas l’argent de cérélac pour leur enfants, donc elles ne donnent que cette bouillie à leurs nourrissons. Je prends tout ça en compte dans ma préparation », a-t-elle laissé entendre.

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«  Beaucoup de mamans n’ont pas l’argent de cérélac pour leur enfants, donc elles ne donnent que cette bouillie à leurs nourrissons. Je prends tout ça en compte dans ma préparation », dit Zalissa

Mais la bouillie lisse ne séduit pas que les nourrissons. « J’ai des clients adultes qui ne demandent que ça », affirme-t-elle.

Au-delà d’un simple petit-déjeuner, le  »Koko Baaga » incarne un savoir-faire traditionnel et une source de réconfort pour toutes les générations. Son succès témoigne de l’ingéniosité des femmes, qui allient saveur, nutrition et accessibilité dans un plat à la fois simple et universel.

Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews

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