« L’école n’est pas forcément le chemin pour réussir sa vie », Déborah Souwerma, couturière

Faire quelque chose avec ses dix doigts après l’échec au Brevet d’étude du premier cycle (BEPC), Déborah a vite choisi la couture. « Je ne comprenais d’ailleurs rien à l’école », dit-elle sourire aux lèvres. Très vite, elle s’est formée sur le tas, puis dans un centre de formation. DS Collection est désormais son atelier de couture avec des employés et des offres de formations à prix accessible.

« L’école n’est pas forcément le chemin pour réussir sa vie », Déborah Souwerma, couturière 2

La couture n’était pas une vocation pour Déborah Souwerma. A force d’apprentissage, elle est aujourd’hui plus qu’une passion pour elle. Déborah rêve aujourd’hui d’être une grande styliste reconnue. Elle a vite choisi ce chemin lorsqu’elle a compris qu’elle n’allait pas aller loin à l’école. « Je ne comprenais rien à l’école. Dès que j’apprends mes cours, je les oublie à la minute suivante. Après donc mon échec au BEPC, j’ai préféré me retirer immédiatement et chercher de quoi faire à part l’école pour gagner en temps. J’ai donc choisi la couture », raconte la jeune fille de 26 ans.

Après deux ans d’apprentissage dans un atelier de couture, elle s’inscrit dans un institut de formation de haute couture pour se perfectionner. Elle y passe trois ans et sort major de sa promotion avec le ciseau de la meilleure couturière et le certificat de qualification professionnel (CQP). Elle bénéficie d’un accompagnement en matériel. N’ayant pas les moyens pour ouvrir un atelier, elle poursuit les stages à Ouagadougou et à l’extérieur du Burkina.

De la maison à l’atelier

De retour au pays, elle commence à coudre à la maison. « J’ai trouvé un petit endroit pour placer ma machine. Je reçois les clients. J’ai fait ça pendant une année pour pouvoir économiser afin d’avoir n local en mars 2020. J’ai baptisé l’atelier du nom de DS Collection et nous sommes situés dans le quartier Tampouy », explique la jeune couturière.

DS Collection est spécialisée dans la couture dame et enfant et emploi quatre jeune fille. En plus des prestations de couture, Déborah s’est également lancée dans la formation qui coute entre 65 000F CFA à 150 000F CFA selon la durée. Pour Salimata Keita c’est une chance pour elle de se faire former chez DS Collection. « Je suis là pour trois mois. Ça fait deux mois que je suis là et j’apprends beaucoup. Je sais découper, faire le montage… », témoigne-t-elle. Aminata Sandwidi, employée ne regrette pas de travailler avec Déborah. « Depuis l’ouverture de l’atelier en 2020, je travaille avec Déborah, une dame très gentille et j’en suis très honorée. J’apprends plus vite. Je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école, mais j’apprends beaucoup à DS Collection », dit-elle.

Déborah encourage tous les jeunes en particulier les filles à ne vouloir pas obligatoirement réussir par l’école car il y a plusieurs voix de sortie pour réussir sa vie. Aujourd’hui autonome financièrement, elle arrive à faire face à ses besoins et ceux de sa famille.

Mariam Lingané/MoussoNews

Loading

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *