Lettre à la première dame Sika Kaboré

Chère maman Sika Kaboré

Je viens par cette note pour Vous supplier d’intercéder auprès de Votre époux, le Président du Faso Roch Kaboré.

Maman Sika, Vous savez qu’accoucher, fait très très mal. Donner la vie fait tellement mal qu’aucune mère ne souhaite voir son enfant souffrir.

Maman Sika, depuis un certain temps, beaucoup sont ces mamans qui pleurent leurs enfants qu’ont tue à la fleur de l’âge.

Beaucoup sont ces mamans qui perdent espoir parce que leur espoir n’est plus.

Maman Sika Kaboré, la situation sécuritaire que vit notre pays semble dépasser tout le monde. En tout cas, c’est le discours qu’on nous chante tous les jours. #Certes. Mais laisser ces soldats mourir sans agir comme il le faut, laisse croire qu’il y a un sérieux manque de volonté pour mettre fin à ce carnage.

Maman Sika, les cœurs des mamans de ces soldats sont meurtris. Elles pleurent jours et nuits.

Maman Sika, les mamans des soldats n’ont plus de sommeil.

Maman Sika Kaboré, on nous a toujours dit que derrière un grand homme, se cache une femme raisonnable et pleine de sagesse.

Maman Sika, les mères du Burkina Vous seront reconnaissantes si Vous parliez enfin à Votre époux le Président du Faso. Parlez-lui. Qu’il prenne des résolutions fermes pour épargner leur ‘’ bébés’’ de ces morts évitables même si pour le soldat mourir au front est un honneur.

Ces jeunes officiers, sous-officiers, militaires des rangs, dont beaucoup sont l’espoir, la bouée de sauvetage de leur famille s’en vont laissant leurs proches, leurs progénitures dans le désarroi, le dénuement le plus complet.

C’est en mère d’un fils appelé à servir sous les drapeaux un de ces jours son pays que je viens par la présente note vous supplier de souffler à l’oreille de votre époux, père, commandant-en-chef et chef de l’Etat pour qu’enfin il promulgue ces décrets d’application de la loi portant pupille de la nation et toute les autres lois connexes.

Certes, “Mourir pour le pays est un si digne sort, – Qu’on briguerait en foule une si belle mort”, comme l’a écrit Pierre Corneille, mais mourir pour le pays en sachant que sa progéniture et ses proches dont on constituait une lueur d’espoir rend moins regrettable le don de soi pour la patrie.

Bassératou KINDO

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