Mécanique : une passion pour Hania, 13 ans

Hania Dicko, 13 ans, souhaite faire carrière dans la mécanique moto. En formation dans un atelier dans le quartier Kamboinsin à plus d’une vingtaine de kilomètres de son domicile, sa passion grandit tous les jours.

Hania est toute heureuse de son apprentissage de la mécanique. « J’apprend tous les jours. Je connais la bougie, le fonctionnement du moteur, comment réparer les freins de la moto », raconte Hania. Chaque matin, elle se fait déposer par son père à son lieu de formation dès 6h30. Ils parcourent près d’une vingtaine de kilomètres à la recherche du savoir et du savoir-faire. Ce soutien de son père est d’une grande importance pour la jeune fille qui a arrêté l’école en classe de CM1. « Mon père et ma mère me soutiennent beaucoup et je suis très contente », dit-elle.

Mécanique : une passion pour Hania, 13 ans 2

Au garage, dès 7h, Hania vêtue d’une blouse bleue tâché d’huile mécanique, balaie le garage, fait sortir le matériel de travail avant l’arrivée de son ‘’patron’’. La communication avec la clientèle reste la principale difficultés d’Hania. « Je ne parle pas bien le français alors qu’il y a des clients qui ne parlent pas le mooré », explique la jeune fille anxieuse. Elle espère faire des cours du soir pour améliorer son niveau de compréhension du français.

Le rêve d’ouvrir un garage

En deux mois d’apprentissage, Hania sait déjà faire la vidange des motos, réparer la chaine et faire la révision des engins à deux roues. Elle est à l’étape de montage de capos de moto. Son patron, MN est tout satisfait. « Hania est une fille très passionnée et dévouée. Elle apprend vite et si elle continue dans cette lancée, elle sera une bonne mécanicienne d’ici quelques années », témoigne le patron qui lui donne 300 F CFA par jour.

N’est-ce pas un travail d’enfant qui est interdit par la loi ? MN et le père d’Hania estime qu’il n’en ait pas. « Si l’enfant reste à la maison aussi à ne rien faire, à ne rien apprendre, que va-t-elle devenir, vu qu’elle ne part pas à l’école », se demande le géniteur. Le rêve d’Hania : ouvrir un atelier de mécanique d’ici 5 ans et former d’autres jeunes filles et garçons.

OUATTARA Roseline/Stagiaire

Loading

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *